Peu de mouvements pour le baril de brut ce midi. A cette heure, le contrat sur le baril de Brent de mer du Nord livrable en avril progressait de 0,8% à 59,2 dollars, le WTI américain de même échéance le suivant de 0,8% également à 49,7 dollars.
Quoi de neuf sur le front de l'Opep, cartel dont les membres concentrent environ 40% de l'offre mondiale de brut ? Tout d'abord, selon les agences de presse, sa production officielle de janvier, voisine de 31 millions de barils/jour, dépasse toujours les quotas officiels de 30 millions de barils/jour.
Ensuite, sa présidente Diezani Alison-Madueke, par ailleurs ministre nigériane du pétrole, a évoqué hier dans les colonnes du Financial Times l'éventualité d'une réunion extraordinaire du cartel avant celle programmée en juin. Commerzbank rappelle que d'autres membres de l'Opep, comme l'Equateur, prient eux aussi en ce sens. La chute brutale des cours du pétrole pose effectivement nombre de problèmes dans ces pays.
Mais le bloc arabe au sein de l'Opep, emmené par l'Arabie saoudite, n'est pas de cet avis : un officiel de l'Opep a indiqué que la demande de pétrole montre des signes de reprise en Asie, dans les pays émergents, en Amérique latine et aux Etats-Unis. Cette reprise de la demande devrait s'amplifier au second semestre avec la reprise économique mondiale, ce qui contribuera à absorber une partie de l'offre excédentaire a-t-il déclaré. Il a jugé peu probable que l'Opep tienne une réunion ministérielle extraordinaire avant celle, ordinaire, prévue en juin et il a défendu la décision de novembre de ne pas réduire la production, rappelant que les pays extérieurs à l'organisation avait refusé une action coordonnée, rapporte Aurel BGC.
Ce qui cible plus ou moins explicitement les Etats-Unis et la Russie et présage d'une poursuite de la guerre des parts de marché.
En outre, l'Energy Information Agency (EIA) américaine devrait faire état, selon le consensus et cet après-midi, d'une nouvelle hausse des stocks américains de pétrole brut : pour la 7e semaine de suite, les réserves de marché devraient augmenter de l'ordre de 3,5 millions de barils. Pour mémoire, elles atteignaient la semaine précédente 425,6 millions de barils, du jamais vu depuis les années 30.
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