Investing.com - Ethereum suscite actuellement une attention toute particulière, et pas seulement en raison de l’évolution de son cours. Depuis plusieurs mois, l’ETH peine à suivre le rythme du marché global, suscitant l’inquiétude des investisseurs et soulevant de sérieuses questions quant au pilotage de la Fondation Ethereum. Si, au départ, les mèmes se focalisaient sur la vie personnelle de Vitalik Buterin, la persistance de cette sous-performance a fait émerger un débat plus sérieux : appels à la transparence, demande d’une gouvernance renforcée, voire une refonte complète de la Fondation.
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Dans ce contexte, un événement a récemment agité la communauté Ethereum : l’apparition d’un mystérieux compte X prétendant être une nouvelle « deuxième fondation » Ethereum, laissant penser qu’une scission majeure était en cours. Bien qu’il se soit rapidement avéré qu’il s’agissait d’une supercherie, l’idée d’une autre entité de gouvernance parallèle a trouvé un écho non négligeable. Des personnalités influentes d’Ethereum, comme Hayden Adams d’Uniswap, ont d’ailleurs évoqué la possibilité de transférer le développement de base sur une fondation différente. Pour sa part, Joseph Lubin, PDG de Consensys, a suggéré des noms tels que Danny Ryan pour insuffler une nouvelle énergie et une vision stratégique claire.
Face à ces spéculations, Vitalik Buterin lui-même est sorti de sa réserve sur les réseaux sociaux, réaffirmant son rôle de leader au sein de la Fondation Ethereum. Pourtant, ces déclarations se sont accompagnées de nouvelles interrogations : son pouvoir est-il en train de s’éroder ? Pourquoi se montre-t-il aussi défensif ? Et qui donc serait à l’origine de cette volonté de changement ?
Une théorie évoque un plan méthodique de la part de grands détenteurs d’ETH souhaitant peser davantage sur l’évolution de la blockchain. Sur les 12 à 18 derniers mois, des centaines de millions de dollars en ETH ont afflué vers les plateformes d’échange, exerçant une pression vendeuse persistante qui a freiné la performance de l’ETH, contrairement aux autres crypto-actifs. Cette hypothèse postule que l’objectif serait de pousser la Fondation Ethereum dans ses retranchements jusqu’à ce que la communauté réclame elle-même un remaniement. Au vu de la frustration qui grandit, ce scénario prend de l’ampleur.
Un autre facteur clé s’ajoute au contexte : la montée en puissance de la tokenisation d’actifs réels sur Ethereum. Durant l’année écoulée, BlackRock (NYSE:BLK) et d’autres acteurs institutionnels traditionnels ont travaillé au déploiement de milliards de dollars d’actifs sous forme tokenisée. Or, ces mastodontes de la finance préfèrent évoluer sur une blockchain dont la gouvernance est solide, structurée et cohérente avec leurs intérêts. Le modèle actuel d’Ethereum, souvent accusé d’être lent, opaque, et trop centré sur les développeurs, ne coïncide pas entièrement avec les exigences de la finance traditionnelle.
C’est cette crainte qui amène beaucoup à croire que les récentes secousses autour de la Fondation Ethereum découlent de pressions institutionnelles visant à obtenir une gouvernance plus formelle et orientée business. Vitalik Buterin, leader historique et visionnaire, semble désormais sur la sellette, beaucoup jugeant que son approche a abouti à un manque d’efficacité alors que d’autres blockchains, comme Solana, gagnent du terrain. Selon certains investisseurs, la solution est évidente : Ethereum aurait besoin d’un « PDG en temps de guerre » capable de consolider sa position et de faire d’Ethereum le pilier incontesté de la finance institutionnelle.
Les tensions actuelles ont d’ailleurs déjà donné lieu à quelques évolutions concrètes. Si l’histoire de la « deuxième fondation » s’est révélée n’être qu’une rumeur, un nouveau projet, Etherealize, a vu le jour. Soutenue par la Fondation Ethereum, cette initiative se veut plus axée sur le marketing et le développement de produits dédiés à l’adoption institutionnelle. Il s’agit d’un signal fort indiquant qu’Ethereum s’oriente résolument vers la TradFi. Les chiffres ne trompent pas : BlackRock a choisi Ethereum et ses solutions de Layer 2 pour la majeure partie de ses projets de tokenisation à ce jour, misant sur la fiabilité d’une infrastructure blockchain déjà largement éprouvée.
En définitive, tout laisse penser qu’une transformation de la gouvernance est en cours pour mieux correspondre aux attentes des grands investisseurs. Ethereum se positionne plus que jamais comme la blockchain de référence pour la tokenisation d’actifs réels (RWA). Une fois cette phase de turbulences passée, ces évolutions pourraient se révéler extrêmement favorables pour la valeur et l’avenir de l’ETH.