La Bourse de Paris est repartie du bon pied mercredi (+0,43%), à la faveur d'un discours du ministre des Finances de l'Italie qui a permis un petit reflux des craintes liées au budget de ce pays.
L'indice CAC 40 a pris 23,51 points à 5.491,40 points, dans un volume d'échanges limité de 2,9 milliards d'euros. La veille, il avait fini en recul de 0,71%.
Après des premiers pas en légère hausse, la cote parisienne a gagné en vigueur remontant même brièvement au-dessus des 5.500 points.
"L'indice parisien a fait le yo-yo entre hier et aujourd'hui. Le marché avait pas mal d'inquiétudes au sujet du budget italien qui ont été atténuées par des propos du ministre des Finances", a souligné auprès de l'AFP Andrea Tuéni, un analyste de Saxo Banque.
Le déficit public italien commencera à baisser en 2020 après une augmentation contenue en 2019, a ainsi affirmé mercredi, Giovanni Tria, sans toutefois confirmer les chiffres évoqués par la presse italienne.
L'Italie, qui a présenté la semaine dernière un budget prévoyant un déficit de 2,4% du PIB pour les trois prochaines années, prévoirait désormais de le contenir à 2,2% en 2020 et à 2% en 2021, ont indiqué le Corriere della Sera et La Repubblica.
Selon M. Tuéni, la bonne orientation de Wall Street, après des bons chiffres d'emploi dans le secteur privé américain, "a également tiré la cote parisienne vers le haut".
Selon les données de l'enquête mensuelle d'ADP, publiées mercredi, quelque 230.000 nouvelles embauches sont intervenues dans le seul secteur privé aux États-Unis en septembre, alors que les analystes misaient sur 184.000 nouveaux postes. .
La croissance de l'activité dans les services outre-Atlantique a aussi été marquée par une accélération en septembre, tandis que les stocks de pétrole brut ont augmenté bien plus fortement que prévu la semaine dernière.
"Les investisseurs devraient toutefois rester relativement prudents jusqu'à la présentation du budget italien devant la Commission européenne", a nuancé M. Tuéni.
Cette dernière, qui devra examiner le texte à partir du 15 octobre, a jugé que les objectifs initiaux paraissaient "hors des clous".
"Dans ce contexte, les indices européens sont moins résilients que les places américaines", ce qui explique notamment qu'"à chaque fois que le CAC 40 repasse au-dessus des 5.500 points, il a ensuite du mal à aller plus loin", a ajouté l'expert de Saxo Banque.
- Michelin (PA:MICP) en tête du CAC -
En matière de valeurs, le secteur bancaire, qui avait récemment souffert du fait de son exposition à l'Italie, reprenait des couleurs. Crédit Agricole (PA:CAGR) gagnait 1,67% à 12,42 euros, Société Générale (PA:SOGN) 1,08% à 36,94 euros, BNP Paribas (PA:BNPP) 0,96% à 52,48 euros et Natixis (PA:CNAT) 0,88% à 5,74 euros.
Michelin a fini en tête de l'indice CAC 40 profitant (+2,45% à 104,70 euros) d'un relèvement de sa recommandation par Morgan Stanley (NYSE:MS).
Alstom (PA:ALSO) a pris 2,81% à 38,83 euros, dans la foulée de la finalisation de la cession à General Electric (NYSE:GE), pour près de 2,6 milliards d'euros, de trois co-entreprises créées lors du rachat par le groupe américain de ses activités dans l'énergie.
Altran (PA:ALTT) a bondi de 9,13% à 8,13 euros, soutenu par un relèvement de sa recommandation à "acheter" contre "maintenir" par Kepler Cheuvreux.
Rubis a également bénéficié (+3,05% à 49,36 euros) d'un relèvement de la sienne à "acheter" contre "neutre" précédemment par Goldman Sachs (NYSE:GS).
A l'inverse, Bureau Veritas (PA:BVI) a été pénalisé (-3,41% à 21,55 euros) par un abaissement de sa recommandation à "neutre" contre "surperformance" auparavant par Credit Suisse.