par Brenna Hughes Neghaiwi, Matthew Green et Simon Jessop
ZURICH/LONDRES (Reuters) - Les banques Credit Suisse, ING (AS:INGA) et BNP Paribas (PA:BNPP) ont annoncé lundi qu'elles avaient décidé d'arrêter de financer la négoce du pétrole d'origine équatorienne, une décision qui fait suite à des pressions d'activistes environnementaux dans le but de protéger la forêt amazonienne.
Le rôle de banques européennes dans la négoce du pétrole issue de régions de l'Amazonie a été mis en lumière en août dernier, lorsqu'un rapport publié par les associations Stand.earth et Amazon (NASDAQ:AMZN) Watch listait six banques européennes comme sources principales du financement des exportations de pétrole équatorien vers des raffineries américaines.
Cette décision est un "tournant", a déclaré à Reuters le président de la Confédération indigène de l'Amazonie équatorienne. "Les banques devraient financer d'autres formes de développement économique, mais pas l'extraction de pétrole", a ajouté Marlon Vargas.
L'Amazonie, plus grand puits de carbone au monde, joue un rôle décisif dans la régulation du climat terrestre.
ING a dit partager nombre des inquiétudes sur la protection de l'Amazonie citées dans le rapport et avoir décidé d'examiner l'exposition de celle-ci aux exportations pétrolières et gazières en provenance d'Equateur.
"Nos recherches sont en cours. En attendant, nous avons décidé de ne prendre part à aucun nouveau contrat pour le financement des flux commerciaux de pétrole et de gaz depuis l'Amazonie équatorienne", a fait savoir la banque.
Credit Suisse a déclaré que la compagnie se retirerait de la négoce du pétrole venu des régions équatoriennes et péruviennes de l'Amazonie une fois que ses engagements existants seront remplis.
BNP Paribas a indiqué avoir décidé en décembre d'exclure toute importation pétrolière en provenance de la région équatorienne d'Esmeralda, qui abrite le terminal d'exportation du pétrole extrait de l'Amazonie équatorienne.
"BNP Paribas est engagé à l'amélioration constante de sa stratégie de développement durable", a dit la banque.
(Matthew Green et Simon Jessop à Londres, Brenna Hughes Neghaiwi à Zurich, avec Alexandra Valencia à Quito et Dmitry Zhdannikov à Londres; version française Jean Terzian)