Terrible début de semaine pour Renault (PA:RENA) : le groupe automobile français a vu son titre plonger de près de 9% ce lundi à Paris, emporté par son PDG, Carlos Ghosn, interrogé par la police à 9.700 kilomètres du siège social de la marque au losange.
Carlos Ghosn a en effet été entendu par les autorités nippones pour violation présumée de la réglementation japonaise sur les instruments financiers et les changes, suspecté d'avoir sous-évalué son salaire de PDG de la filiale du groupe Renault, Nissan (T:7201). Rappelons que Ghosn avait pris la tête du constructeur japonais, alors en grandes difficultés, en 1999.
C'est peu dire d'affirmer que cette information a surpris chez Renault. Ainsi, personne n'a commenté cette 'affaire' durant la matinée, laissant le soin au titre de plonger de près de -15% vers 11h30. Laissant aussi, au passage, Nissan confirmer les soupçons pesant sur Carlos Ghosn, indiquant avoir constaté, après une enquête de plusieurs mois, que celui-ci avait fait en sorte de diminuer le montant réel de sa rémunération. Nissan, qui affirmait 'collaborer pleinement avec les investigations' menées par la justice japonaise, annonçait par ailleurs que son directeur général, Hiroto Saikawa, allait proposer au conseil d'administration de mettre fin aux fonctions de Carlos Ghosn au sein de Nissan.
La réaction de Renault est intervenue dans le milieu de l'après-midi. 'Dans l'attente d'informations précises émanant de Carlos Ghosn, Président-Directeur Général de l'entreprise, les Administrateurs consultés expriment leur attachement à la défense de l'intérêt du groupe Renault dans l'Alliance. Le Conseil d'Administration de Renault se réunira au plus vite', se contentait ainsi d'indiquer Philippe Lagayette, Administrateur référent de Renault, en liaison avec les Présidents des Comités du Conseil d'Administration, Marie-Annick Darmaillac et Patrick Thomas.
'Il est difficile de ne pas conclure à un fossé entre Renault et Nissan', réagit Bernstein dans une note publiée cet après-midi, évoquant une 're-japonisation' du constructeur nippon et la fin de l'Alliance - qui concerne également Mitsubishi, dont Nissan est actionnaire à hauteur de 34%.
Reste qu'un démantèlement de l'Alliance ne serait pas forcément une catastrophe pour Renault et ses actionnaires, selon Bernstein. L'analyste y voit en effet la source d'un 'nouvel avenir' potentiel, n'empêchant pas Renault d'être rentable, voire lui permettant de générer plus de valeur qu'avec la structure actuelle.
En attendant, Carlos Ghosn, lui, a été arrêté, selon des informations glanées par le service public d'information japonais NHK. Comme le rappelle Libération, il était, en 2017, le troisième dirigeant le mieux payé de France, avec 13 millions d'euros, dont 5,6 millions - déclarés - issus de ses fonctions chez Nissan.
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Carlos Ghosn a en effet été entendu par les autorités nippones pour violation présumée de la réglementation japonaise sur les instruments financiers et les changes, suspecté d'avoir sous-évalué son salaire de PDG de la filiale du groupe Renault, Nissan (T:7201). Rappelons que Ghosn avait pris la tête du constructeur japonais, alors en grandes difficultés, en 1999.
C'est peu dire d'affirmer que cette information a surpris chez Renault. Ainsi, personne n'a commenté cette 'affaire' durant la matinée, laissant le soin au titre de plonger de près de -15% vers 11h30. Laissant aussi, au passage, Nissan confirmer les soupçons pesant sur Carlos Ghosn, indiquant avoir constaté, après une enquête de plusieurs mois, que celui-ci avait fait en sorte de diminuer le montant réel de sa rémunération. Nissan, qui affirmait 'collaborer pleinement avec les investigations' menées par la justice japonaise, annonçait par ailleurs que son directeur général, Hiroto Saikawa, allait proposer au conseil d'administration de mettre fin aux fonctions de Carlos Ghosn au sein de Nissan.
La réaction de Renault est intervenue dans le milieu de l'après-midi. 'Dans l'attente d'informations précises émanant de Carlos Ghosn, Président-Directeur Général de l'entreprise, les Administrateurs consultés expriment leur attachement à la défense de l'intérêt du groupe Renault dans l'Alliance. Le Conseil d'Administration de Renault se réunira au plus vite', se contentait ainsi d'indiquer Philippe Lagayette, Administrateur référent de Renault, en liaison avec les Présidents des Comités du Conseil d'Administration, Marie-Annick Darmaillac et Patrick Thomas.
'Il est difficile de ne pas conclure à un fossé entre Renault et Nissan', réagit Bernstein dans une note publiée cet après-midi, évoquant une 're-japonisation' du constructeur nippon et la fin de l'Alliance - qui concerne également Mitsubishi, dont Nissan est actionnaire à hauteur de 34%.
Reste qu'un démantèlement de l'Alliance ne serait pas forcément une catastrophe pour Renault et ses actionnaires, selon Bernstein. L'analyste y voit en effet la source d'un 'nouvel avenir' potentiel, n'empêchant pas Renault d'être rentable, voire lui permettant de générer plus de valeur qu'avec la structure actuelle.
En attendant, Carlos Ghosn, lui, a été arrêté, selon des informations glanées par le service public d'information japonais NHK. Comme le rappelle Libération, il était, en 2017, le troisième dirigeant le mieux payé de France, avec 13 millions d'euros, dont 5,6 millions - déclarés - issus de ses fonctions chez Nissan.
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