Le PDG d'Orange Stéphane Richard a indiqué mardi que le groupe étudiait la possibilité de porter plainte contre UFC-Que Choisir qui a accusé la semaine dernière les opérateurs de "dégrader" la téléphonie mobile 3G pour mieux vendre la 4G.
Après une première étude dénonçant une mauvaise qualité du réseau 3G en janvier, l'association de consommateurs a publié il y a une semaine les résultats d'une seconde analyse, réalisée selon la même méthodologie, et montrant une dégradation toujours plus prononcée de la qualité de la couverture, pour trois opérateurs sur quatre.
"Ce sont des accusations sans fondement. Nous n'avons jamais dégradé volontairement la qualité de notre réseau 3G", a indiqué M. Richard dans un entretien aux Échos, visible sur le site internet du quotidien, ajoutant que porter plainte contre l'association de consommateurs faisait "partie des possibilités".
"La façon dont les choses ont été faites et le travail, entre guillemets, sur lequel ça s'appuie, ce n'est pas acceptable", a-t-il clamé, assurant que "malheureusement l'UFC nous donnait l'exemple depuis quelques temps de travaux bâclés, d'anathèmes jetés par voie de presse". "Je trouve ça assez choquant", a t-il ajouté.
Selon lui, "les ingénieurs d'Orange ont mal vécu ces propos", et le groupe "est en train de voir la manière dont il va y réagir".
Free Mobile, qui est la "lanterne rouge des opérateurs", selon UFC-Que Choisir, avait sèchement répliqué aux accusations de l'association, démontant en bloc sa méthodologie et menaçant de la traîner devant les tribunaux.