Le controversé service américain de voitures avec chauffeur (VTC) Uber a réalisé une nouvelle levée de fonds de 1,6 milliard de dollars, faisant enfler encore un peu sa valorisation, qui dépasse désormais les 41 milliards de dollars.
Uber a obtenu la somme il y a quelques jours auprès de la branche de gestion de fortune de Goldman Sachs, a indiqué mercredi une porte-parole de la banque d'affaires à l'AFP.
Selon une source proche du dossier, l'opération valoriserait désormais l'entreprise à 41,2 milliards de dollars.
La valeur d'Uber avait déjà grimpé à 40 milliards de dollars après un autre tour de table de 1,2 milliard de dollars bouclé début décembre.
Uber, contacté par l'AFP, n'a pas confirmé dans l'immédiat.
La société est surtout connue pour son application mobile de location de voiture avec chauffeur, pensée comme une alternative aux taxis traditionnels. Elle se sert de la géolocalisation pour mettre l'utilisateur en contact avec un véhicule se trouvant aux environs, Uber encaissant une commission sur le prix de la course.
Fondé en 2009 en Californie, Uber est désormais présent dans plus de 200 villes et 54 pays, contre seulement 60 villes et 21 pays il y a un an.
Sa direction fait valoir que ce rythme de croissance nécessite d'importants investissements. L'expansion rapide de Uber crée aussi de fortes tensions avec les taxis traditionnels, notamment en Europe. Plusieurs villes ont tenté d'interdire le service.
Uber se rapproche de la valorisation de 50 milliards qu'affichait le réseau social en ligne Facebook début 2011, un an avant son introduction en Bourse.
Le service de VTC n'est toutefois pas la seule startup américaine considérée comme une bonne candidate pour une éventuelle entrée en Bourse à voir sa valeur s'envoler, un phénomène alimentant des interrogations régulières sur la résurgence d'une "bulle". La messagerie éphémère Snapchat ou la plateforme de location d'hébergements chez l'habitant Airbnb ont par exemple été évaluées ces derniers mois à 10 milliards de dollars.