Le taux de rémunération du Livret A devrait théoriquement reculer début février pour tomber au niveau inédit de 0,25% l'an, contre 1,0% actuellement, si la formule permettant de le calculer est respectée par le gouverneur de la Banque de France.
Elément clé pour fixer la rémunération du placement favori des Français, l'inflation hors tabac a été nulle en 2014, selon les données publiées mercredi par l'Institut national de la statistique et des études économiques.
Or, la formule de calcul du taux du Livret A prévoit que le rendement doit être calculé soit en intégrant à la fois les taux des prêts entre banques (marché interbancaire) et l'inflation, soit en ne retenant que la seule inflation, selon la solution qui offre le meilleur taux, en arrondissant au quart de point le plus proche. On aboutit ainsi à un taux de 0,25%.
Depuis la création de ce produit d'épargne en 1818, sa rémunération n'a jamais été inférieure à 1,0%.
Le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, a la main dans ce dossier. S'il choisit de suivre la formule, celle-ci s'applique automatiquement. S'il souhaite y déroger, le dernier mot revient au gouvernement.
A plusieurs reprises, cette formule n'a pas été appliquée, la dernière fois en date durant l'été 2014.
L'inflation, alors déjà faible, aurait dû conduire à une baisse du taux du Livret A à 0,5%. Mais celui-ci avait finalement été ramené de 1,25% à 1,0%.