Difficile de déterminer si la guerre est déclarée entre la BCE et le gouvernement grec mais un pion financier majeur vient d'être déplacé dans la partie d'échec qui se joue entre Athènes et l'Europe.
La BCE a donc décidé -comme ses règlements l'y autorisent- de ne plus accepter la dette grecque en collatéral pour fournir des liquidités aux banques commerciales.
Cela impacte quasi exclusivement les banques grecques, principales détentrices de la dette souveraine émise par Athènes... et rachetées grâce aux liquidités que leur fournissait justement la BCE.
Cela équivaut à une asphyxie délibérée... dont on ne peut savoir si elle sera temporaire ou définitive: dans le second cas, faute de trouver une alternative, c'est la faillite assurée et dans la foulée le 'Grexit'.
Le coup est rude et Wall Street l'a reçu comme tel, avec un plongeon de -200Pts du Dow Jones en une demi-heure... pour une clôture en hausse in-extremis de +0,04%.
Il est permis de s'interroger sur le 'timing' de l'annonce de cette décision: elle survient après l'entame des pourparlers avec la BCE (étrange façon de renouer le dialogue) et en publiant un communiqué à 21H30, les opérateurs américains ont eu tout le loisir de prendre leurs bénéfices au plus haut (alors que le CAC40 chute de -50Pts en transactions électroniques, ce qui préfigure une ouverture en 'gap' demain matin).
Au final, le 'S&P' recule de -0,4% à 2.055, le Nasdaq de -0,23% et le Russel-2000 de -0,45%.
Le S&P500 a été affecté par le recul des valeurs pétrolières, alors qu'est survenu une spectaculaire rechute des prix du baril : -10% avec l'inscription d'un 'plus bas du jour' à 47,9$ (c'est la plus forte chute depuis les -10,2% du 28 novembre).
Un scénario totalement extrême à la hausse comme à la baisse, 24H après le test des 54$... et qui serait causé par le gonflement des stocks de 'brut' américains, preuve de la persistance de surplus de production.
Ce scénario semble confirmer que le rebond de 8% observé à un moment mardi soir (entre 50 et 54$) était dû à du 'short squeeze' (liquidation 'en panique' de ventes à découvert).
Pour l'anecdote, puisque cela n'a eu aucun impact sur le déroulée de la séance, les chiffres de l'enquête ADP concernant l'emploi dans le secteur privé aux Etats-Unis en janvier se sont révélés légèrement décevants (213.000 postes créés, après 253.000 - chiffre révisé de 241.000 - et contre 230.000 anticipés par le consensus).
Coté valeurs, le Dow Jones a subi le repli de Merck -3,2%, Caterpillar -2,4% puis General Electric -1,3%.
Le Nasdaq a été plombé par Staples (-12% avec la confirmation du rachat d'Office Depot pour 6,3Mds$), puis par Gilead (-8,2% avec des rabais consentis sur certains médicaments... la veille, le titre avait bondi sur un programme de rachat massif de 15Mds$ de titres).
Les parapétrolières ont décroché dans le sillage de Noble -4,6%, Transocean -3,6%, Freeport Mc Moran -3,6%, Ntl Oilwell -3,2%.
Copyright (c) 2015 CercleFinance.com. Tous droits réservés.
La BCE a donc décidé -comme ses règlements l'y autorisent- de ne plus accepter la dette grecque en collatéral pour fournir des liquidités aux banques commerciales.
Cela impacte quasi exclusivement les banques grecques, principales détentrices de la dette souveraine émise par Athènes... et rachetées grâce aux liquidités que leur fournissait justement la BCE.
Cela équivaut à une asphyxie délibérée... dont on ne peut savoir si elle sera temporaire ou définitive: dans le second cas, faute de trouver une alternative, c'est la faillite assurée et dans la foulée le 'Grexit'.
Le coup est rude et Wall Street l'a reçu comme tel, avec un plongeon de -200Pts du Dow Jones en une demi-heure... pour une clôture en hausse in-extremis de +0,04%.
Il est permis de s'interroger sur le 'timing' de l'annonce de cette décision: elle survient après l'entame des pourparlers avec la BCE (étrange façon de renouer le dialogue) et en publiant un communiqué à 21H30, les opérateurs américains ont eu tout le loisir de prendre leurs bénéfices au plus haut (alors que le CAC40 chute de -50Pts en transactions électroniques, ce qui préfigure une ouverture en 'gap' demain matin).
Au final, le 'S&P' recule de -0,4% à 2.055, le Nasdaq de -0,23% et le Russel-2000 de -0,45%.
Le S&P500 a été affecté par le recul des valeurs pétrolières, alors qu'est survenu une spectaculaire rechute des prix du baril : -10% avec l'inscription d'un 'plus bas du jour' à 47,9$ (c'est la plus forte chute depuis les -10,2% du 28 novembre).
Un scénario totalement extrême à la hausse comme à la baisse, 24H après le test des 54$... et qui serait causé par le gonflement des stocks de 'brut' américains, preuve de la persistance de surplus de production.
Ce scénario semble confirmer que le rebond de 8% observé à un moment mardi soir (entre 50 et 54$) était dû à du 'short squeeze' (liquidation 'en panique' de ventes à découvert).
Pour l'anecdote, puisque cela n'a eu aucun impact sur le déroulée de la séance, les chiffres de l'enquête ADP concernant l'emploi dans le secteur privé aux Etats-Unis en janvier se sont révélés légèrement décevants (213.000 postes créés, après 253.000 - chiffre révisé de 241.000 - et contre 230.000 anticipés par le consensus).
Coté valeurs, le Dow Jones a subi le repli de Merck -3,2%, Caterpillar -2,4% puis General Electric -1,3%.
Le Nasdaq a été plombé par Staples (-12% avec la confirmation du rachat d'Office Depot pour 6,3Mds$), puis par Gilead (-8,2% avec des rabais consentis sur certains médicaments... la veille, le titre avait bondi sur un programme de rachat massif de 15Mds$ de titres).
Les parapétrolières ont décroché dans le sillage de Noble -4,6%, Transocean -3,6%, Freeport Mc Moran -3,6%, Ntl Oilwell -3,2%.
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