BRUXELLES (Reuters) - Des représentants de General Electric (NYSE:GE) ont été reçus jeudi par les services de la concurrence de la Commission européenne qu'ils espèrent voir adopter une ligne plus conciliante sur le projet de rachat de la branche énergie d' Alstom (PARIS:ALSO).
Le groupe américain avait demandé une audition orale après que la Commission lui a communiqué une série de griefs relatifs aux implications de cette opération en terme de concurrence.
La transaction, d'un montant de 12,4 milliards d'euros, entraînera la disparition de l'un des trois grands concurrents de GE sur le marché des turbines à gaz.
Steven Bolze, le président de GE Power & Water, la plus importante filiale industrielle de GE, devrait s'employer à relativiser cette situation en demandant notamment à la CE de prendre en compte la concurrence chinoise, ce qu'elle n'a pas fait dans son évaluation préliminaire.
GE proposera vraisemblablement des concessions dans les prochains jours mais elles devraient être limitées à l'abandon de droits de propriété intellectuelle sur certains des actifs d'Alstom.
L'équipe de GE comprend son avocat, Sharis Pozen, un ancien procureur adjoint du département américain de la Justice spécialiste des affaires de concurrence, ainsi que Patrick Kron, le PDG d'Alstom.
Des représentants des concurrents Mitsubishi Hitachi Power Systems, Toshiba et Ansaldo participent également à la réunion, contrairement au principal concurrent européen Siemens qui ne s'est pas fait représenter, selon des participants.
L'autorité britannique de la concurrence a également dépêché un représentant. L'équipe de la CE, elle, est dirigée par
Carles Esteva Mosso, directeur général adjoint des services de la concurrence.
L'audition a débuté à 07h30 GMT et doit se terminer autour de 15h00 GMT.
(Foo Yun Chee, Véronique Tison pour le service français)