TOKYO (Reuters) - Le scandale sur la falsification des tests d'économie de carburant impliquant Mitsubishi Motors a pris de l'ampleur vendredi avec une demande d'information de l'autorité de sécurité routière américaine et des informations de presse selon lesquelles un plus grand nombre de véhicules seraient concernés.
Mitsubishi a admis mercredi avoir falsifié des tests d'économie de carburant sur 625.000 véhicules, ce qui a entraîné une chute de l'ordre de 40% de sa capitalisation boursière.
L'action Mitsubishi Motors, qui n'avait pas été cotée jeudi en raison d'ordres de vente massifs, a perdu jusqu'à 16% dans les premiers échanges vendredi, à un plus bas historique, avant de clôturer à -13,55%.
Un représentant de l'autorité de sécurité routière américaine a dit à Reuters que cette dernière avait demandé à Mitsubishi Motors des informations sur les véhicules vendus aux Etats-Unis. Il n'a pas précisé sur quels modèles portent les demandes d'information ni si d'autres constructeurs en avaient fait l'objet.
Le ministre japonais des Transports, Keiichi Ishii, a déclaré vendredi qu'il souhaitait que le constructeur démontre son "intégrité", y compris en envisageant de racheter les véhicules incriminés. Le ministre a ajouté pendant une conférence de presse que ses services allaient revoir leurs méthodes de contrôle de consommation de carburant.
Selon le journal Sankei, davantage de véhicules seraient concernés par le scandale Mitsubishi, y compris des voitures électriques vendues à l'étranger.
(Naomi Tajitsu et Chang-Ran Kim, Tangi Salaün et Marc Joanny pour le service français, édité par Patrick Vignal)