La Bourse de Paris hésitait vendredi matin (-0,08%), le marché marquant toujours le pas à la fin d'une semaine morne, dans un contexte d'interrogations sur l'action des banques centrales.
A 09H21 (07H21 GMT), le CAC 40 perdait 3,31 points à 4.369,91 points. La veille, il avait fini quasiment stable (+0,07%) à 4.373,22 points.
"Le marché actions et le marché obligataire devraient rester nerveux alors que les banques centrales restent leur préoccupation", note Michael Hewson, un analyste de CMC Markets.
La prochaine réunion du Comité monétaire de la Réserve fédérale américaine, les 20 et 21 septembre, continue en effet de susciter des inquiétudes dans l'hypothèse d'un resserrement de la politique monétaire de l'institution.
Néanmoins, la publication de statistiques économiques mitigées outre-Atlantique jeudi a semblé éloigner la possibilité d'un relèvement des taux d'intérêt dès la semaine prochaine.
"Dans ce contexte, alors que la visibilité se dégrade sur l'issue des élections présidentielles (américaines, ndlr), la banque centrale devrait jouer la montre la semaine prochaine et attendre décembre pour agir", observent les stratégistes de Crédit Mutuel-CIC.
"Aujourd'hui ce sont les chiffres de l'inflation américaine qui seront au centre des discussions. C'est en effet la dernière statistique importante avant la réunion de la Réserve fédérale", commentent de leur côté les experts de Mirabaud Securities Genève.
Jeudi, la Banque d'Angleterre a quant à elle opté pour le statu quo, décidant à l'unanimité de laisser inchangés son taux directeur au plus bas historique de 0,25% et son programme de rachats d'actifs.
Du côté des indicateurs, outre l'inflation en août aux Etats-Unis, la confiance des consommateurs américains en septembre est aussi à l'agenda.
En France, l'indice du coût du travail sera publié, tout comme l'activité de la main d'oeuvre au deuxième trimestre. L'agence Moody's pourrait par ailleurs actualiser sa notation pour le pays.
Du côté des valeurs, L'Oréal grignotait 0,18% à 166,30 euros, après avoir fait l'objet d'une plainte en nom collectif aux Etats-Unis pour un défrisant destiné à la communauté noire.
Cegedim (PA:CGDM) grappillait 0,38% à 26,10 euros, sans être pénalisé par des comptes plongés dans le rouge au premier semestre et la révision dans la foulée de ses objectifs pour l'exercice.
Recylex bondissait de 5,63% à 2,44 euros, après avoir réduit ses pertes au premier semestre grâce à une meilleure disponibilité de ses sites de production.
SergeFerrari prenait 3,17% à 13,00 euros, aidé par un bénéfice net de 4,4 millions d'euros au premier semestre, en hausse de 23,0% sur celui réalisé l'an dernier à la même époque.
Vranken-Pommery Monopole reculait (-0,83% à 22,81 euros) après avoir légèrement réduit sa perte nette part du groupe à 4,5 millions d'euros au premier semestre contre 4,8 millions un an plus tôt.
Cellnovo perdait 2,68% à 6,17 euros après avoir levé environ 5,4 millions d'euros pour financer un projet de pancréas artificiel.
EDF (PA:EDF) perdait 1,77% à 10,81 euros après que General Electric (NYSE:GE) a remporté un contrat de 1,9 milliard de dollars auprès de l'électricien pour le projet nucléaire de Hinkley Point, au Royaume-Uni.
Crédit Agricole (PA:CAGR) prenait 0,33% à 8,73 euros et Natixis gagnait 1,16% à 4,03 euros après un début de suivi par Crédit Suisse (SIX:CSGN) à "surperformer", tandis que BNP Paribas (PA:BNPP) (-0,48% à 45,47 euros) et Société Générale (PA:SOGN) (-0,89% à 31,72 euros) étaient également suivies à "neutre".