Silvio Berlusconi a déclaré mardi que la France et l'Italie avaient "le souhait commun" de créer de "grands groupes" alors que le français Lactalis a annoncé le lancement d'une OPA sur Parmalat que le chef du gouvernement italien ne considère pas comme "hostile".
Au cours d'une conférence de presse à l'issue d'un sommet avec le président français Nicolas Sarkozy, M. Berlusconi a évoqué le "souhait commun" des deux pays "d'arriver à créer de grands groupes internationaux franco-italiens, italo-français, qui puissent bien se porter face à la concurrence globale".
Le chef du gouvernement italien a par ailleurs indiqué qu'il ne considérait pas que l'offre de Lactalis soit "hostile" et qu'il espérait que les "entreprises italiennes" puissent faire des "propositions" afin que l'offre "n'arrive pas à son terme" et qu'un accord soit trouvé pour que les Italiens prennent une participation.
Le Cavaliere s'est dit "convaincu" que l'"économie doit être libre" et que l'Etat ne pouvait intervenir que "quand il s'agissait de secteurs mettant en danger la sécurité" du pays.
Ces déclarations de M. Berlusconi interviennent alors que le gouvernement italien avait adopté ces dernières semaines des mesures afin d'empêcher Lactalis de prendre le contrôle de Parmalat.
Lactalis, qui détient déjà 28,969% de Parmalat depuis le mois de mars, a annoncé mardi le lancement d'une offre publique d'achat sur la totalité du capital de Parmalat pour un montant total de 3,375 milliards d'euros.