L'administration Obama a refusé dimanche d'exclure explicitement de futures hausses d'impôt pour réduire le déficit public, qui bat des records, se bornant à promettre que les classes moyennes ne seraient pas touchées par une éventuelle hausse de la fiscalité.
"Ce n'est jamais une bonne idée d'exclure certaines choses", a déclaré le conseiller économique de la Maison Blanche Lawrence Summers, interrogé sur la chaîne de télévision CBS.
"Le pays doit comprendre que nous allons devoir faire ce qu'il faudra", a déclaré de son côté le secrétaire au Trésor Timothy Geithner, interrogé sur la chaîne de télévision ABC, concédant que ce serait "très difficile pour le pays" de l'amener à "vivre selon ses moyens".
M. Summers a toutefois précisé que l'administration entendait rester fidèle à sa promesse d'épargner les classes moyennes, qui bénéficient déjà d'une réduction de l'impôt sur le revenu.
"Ce sur quoi le président (Barack Obama) a été complètement clair, c'est qu'il ne va pas chercher à mettre en oeuvre ses priorités -la réforme du système de santé, l'énergie, ou quoi que ce soit d'autre - d'une façon qui pèse principalement sur les classes moyennes. Cela n'arrivera pas", a assuré M. Summers.
Le déficit budgétaire a dépassé en juin le cap des 1.000 milliards de dollars et devrait dépasser à la fin de l'exercice 2009 (le 30 septembre prochain) le montant inouï de 1.800 milliards.
L'ancien adversaire de M. Obama à la présidentielle, le républicain John McCain, a accusé dimanche sur CNN l'administration Obama de "commettre un vol de génération".