La Bourse de Paris a terminé en hausse vendredi (+0,49%), tout près des 3.500 points, dans un marché peu actif et soutenu par la progression plus forte que prévu des embauches aux Etats-Unis en octobre.
L'indice CAC 40 a pris 17,06 points à 3.492,46 points, dans un volume d'échanges très faible de 1,8 milliard d'euros. La veille, il avait gagné 1,35%.
Parmi les autres marchés européens, Francfort a gagné 0,38% et Londres 0,11%. Par ailleurs, l'Eurostoxx 50 a pris 0,52%.
Le marché parisien a démarré la séance en baisse et s'est montré très hésitant jusqu'à la publication des chiffres de l'emploi qui lui ont permis d'accélérer un peu la cadence, malgré la baisse de Wall Street.
"Ces chiffres vont dans le même sens que les dernières statistiques, ce qui confirme qu'il semble y avoir du mieux concernant l'économie américaine. Or, il y a deux sujets qui compte sur les marchés, la croissance mondiale et la zone euro", indique Guillaume Garabédian, gérant chez Messchaert Gestion Privée.
Le taux de chômage est légèrement remonté aux Etats-Unis en octobre, à 7,9%, conformément aux attentes des analystes, mais le pays a bénéficié de plus de créations nettes d'emploi que prévu, à 171.000.
"Nous misons sur l'amélioration progressive du marché du travail, malgré les incertitudes sur la politique budgétaire et les turbulences liées à la crise européenne", estime pour sa part Julien Thomas, économiste chez Natixis.
De leurs côtés, les commandes à l'industrie ont rebondi outre Atlantique en septembre sans parvenir à effacer complètement leur chute du mois précédent.
Le marché reste sur une série de statistiques économiques plutôt rassurantes aux Etats-Unis avant l'élection présidentielle dans le pays la semaine prochaine.
Cette échéance sera surveillée de près, puisque le nouveau président devra trouver une solution à la fin en janvier d'une série d'avantages fiscaux, qui pourrait peser sur l'économie américaine.
Les investisseurs ont dans le même temps mis un peu de côté la situation en zone euro qui est pourtant loin de s'améliorer, tant en Espagne qu'en Grèce, ce qui incite à la prudence.
L'accord sur le versement d'une nouvelle tranche d'aide à la Grèce reste en suspens, tout comme une éventuelle demande d'aide de l'Espagne à ses partenaires européens.
Par ailleurs, l'activité du secteur manufacturier s'est contractée pour le quinzième mois consécutif en octobre dans la zone euro, et cette contraction s'est accélérée par rapport à septembre.
Le secteur cyclique a bénéficié de l'accélération des embauches aux Etats-Unis. ArcelorMittal a pris 1,28% à 11,91 euros et Schneider Electric 1,40% à 50,22 euros.
Air France-KLM a bondi (+5,30% à 6,81 euros). UBS a relevé son objectif de cours après que le groupe a publié un bénéfice dépassant les attentes et confirmé ses objectifs.
En revanche, Alcatel-Lucent a signé la plus forte baisse du CAC 40 (-5,46% à 0,78 euro) après la publication d'une perte trimestrielle supérieure aux attentes qui l'incite à "étudier différentes alternatives" pour "renforcer (son) bilan".
Veolia Environnement (+1,08% à 7,77 euros) a profité d'un relèvement de recommandation de "neutre" à "acheter" par Godlman Sachs.
Les valeurs bancaires ont évolué en ordre dispersé. Société Générale a gagné 1,54% à 25,39 euros, mais BNP Paribas (-0,01% à 38,97 euros) et Crédit Agricole (+0,03% à 5,98 euros) ont terminé presque stable.
Renault a pris 1,02% à 35,29 euros. Le constructeur a pourtant vu ses immatriculations chuter en France en octobre, mais les investisseurs s'intéressent davantage aux activités du groupe à l'international. PSA Peugeot Citroën, beaucoup plus dépendant de la France, a lâché 3,94% à 4,80 euros.
Enfin, AB Science a grimpé (+12,31% à 18,98 euros), profitant des résultats encourageants de la molécule phare de la société, le masitinib, dans la lutte contre le cancer du pancréas.