L'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones, et l'indice le plus suivi par les investisseurs américains, le S&P 500, ont clôturé sur de nouveaux records historiques mardi dans un marché scrutant tout indice concernant les intentions de la banque centrale américaine (Fed).
Selon des résultats définitifs, le Dow Jones Industrial Average, a gagné 0,34% (+52,30 points) à 15.387,58 points, et le S&P 500 0,17% (+2,87 points) à 1.669,16 points.
Le Nasdaq, à dominante technologique, s'est de son côté apprécié de 0,16% (+5,69 points) à 3.502,12 points, atteignant ainsi un nouveau plus haut depuis octobre 2000.
Le marché, hésitant en début de séance, a repris sa course aux records après des interventions de responsables de la Réserve fédérale.
Les investisseurs se demandent en effet quand l'institution va commencer à ralentir ou à mettre fin à ses mesures exceptionnelles de soutien à l'économie américaine, qui ont largement participé à l'embellie des indices ces derniers mois.
Ils scruteront donc mercredi l'allocution du président de l'institution, Ben Bernanke, devant une commission du Congrès et les minutes de la dernière réunion du comité de politique monétaire de la Fed.
En attendant, et en l'absence d'indicateur majeur, les acteurs du marché "observaient un peu plus attentivement que d'habitude tout ce qu'avaient à dire les responsables de l'institution en espérant deviner ce que va dire M. Bernanke", a remarqué Chris Low, de FTN Financial.
Les indices ont ainsi légèrement rebondi quand a été publié le texte d'un discours de James Bullard, le président de l'antenne de la Fed à Saint-Louis, dans le Missouri (centre).
Selon lui, l'institution devrait "poursuivre sa politique actuelle d'assouplissement monétaire" et "ajuster le rythme de son programme de rachat d'actifs au vu des indicateurs à venir sur la performance économique réelle (du pays) et de l'inflation". La Fed injecte actuellement chaque mois quelque 85 milliards de dollars de liquidités dans le circuit financier.
Le marché a ensuite poursuivi sa progression après l'intervention de William Dudley, président de l'antenne de la Fed à New York, qui a estimé que l'institution "devait se préparer à ajuster le montant total des rachats d'actifs pour s'assurer d'une réelle amélioration des perspectives sur le marché de l'emploi, tout en maintenant la stabilité des prix".
Pourtant les propos de ces responsables "n'ont rien apporté de très nouveau" selon M. Low. Mais le marché "adore" la politique actuelle de la Fed et salue l'idée que l'institution va continuer à apporter son soutien à l'économie, d'une manière ou d'une autre.
Les indices ont aussi été soutenus par le bond du groupe pharmaceutique Merck (+4,69% à 47,33 dollars), membre du Dow Jones. Des experts de l'agence américaine du médicament (FDA) ont estimé qu'un somnifère expérimental du laboratoire était bien efficace pour s'endormir et rester endormi durant la nuit.
Le spécialiste du bricolage Home Depot a également ravi les investisseurs (2,54% à 78,71 dollars) avec des résultats et prévisions supérieurs aux attentes.
Les courtiers ont en revanche sanctionné le distributeur d'électronique grand public Best Buy (-4,36% à 25,64 dollars) tout comme la chaîne de vêtements Urban Outfitters (-2,74% à 43,27 dollars), qui ont fait part de bénéfices dépassant les prévisions mais de chiffres d'affaires décevants.
Apple a lâché 0,74% à 439,66 dollars alors que son patron, Tim Cook, était sommé de s'expliquer devant le Sénat américain sur les stratégies d'optimisation fiscale du groupe.
Microsoft, qui a présenté sa nouvelle console de salon baptisée Xbox One, a perdu 0,66% à 34,85 dollars.
JPMorgan Chase a gagné 1,40% à 53,02 dollars alors que l'assemblée générale de l'établissement a décidé de laisser à son patron Jamie Dimon la double fonction de directeur général et de président du conseil d'administration.
Le marché obligataire a terminé en hausse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 1,944% contre 1,965% lundi soir et celui à 30 ans à 3,149% contre 3,174% la veille.