L'Union européenne s'est engagée jeudi à imposer d'ici trois ans des chargeurs universels pour téléphones portables, comme le demandaient les consommateurs et la Commission européenne.
La Commission va désormais devoir s'atteler à définir plus précisément en quoi consistera ce "chargeur universel", et dans quelles conditions exactes il sera imposé.
Le Parlement européen a définitivement adopté une directive, fruit d'un accord informel avec les gouvernements européens, qui stipule, parmi les "exigences essentielles" de fonctionnement des équipements radioélectriques autorisés dans l'UE, qu'ils fonctionnent "avec des chargeurs universels".
Par équipement radioélectrique, le texte entend tout appareil qui émet ou reçoit des ondes radioélectriques à des fins de radiocommunication et/ou de radiorepérage. Soit aussi bien les téléphones portables que les GPS ou les tablettes.
Le texte doit entrer en vigueur d'ici trois ans.
"Il faut qu'on ait un chargeur commun pour tous les téléphones mobiles, tous les citoyens y sont favorables", a commenté la commissaire européenne en charge du dossier, Neelie Kroes.
"Nous voulions contraindre les fabricants à rendre leurs téléphones compatibles afin que ce chargeur unique simplifie la vie du citoyen, mais aussi réduise les coûts liés à l'achat du téléphone et diminue le volume des déchets", s'est réjoui l'eurodéputé socialiste belge Marc Tarabella. "Fini les tiroirs remplis de 1.001 câbles et chargeurs différents", a-t-il ajouté.
La mise en place d'un chargeur universel pour téléphone portable est un vieux cheval de bataille de la Commission européenne. Elle avait déjà annoncé son arrivée pour 2010, à la suite d'un accord entre plusieurs équipementiers comme Nokia, Sony Ericsson et Samsung.
Le Bureau des consommateurs européens (Beuc) avait alors regretté qu'il ne s'agisse que d'un "accord de l'industrie sur une base volontaire".
"La Commission va lancer une étude afin de voir quelles sont les possibilités de suivi, cela inclut un nouvel accord volontaire pour l'industrie et des mesures juridiquement contraignantes sur la base de la directive", a précisé jeudi Mme Kroes.