Les franchisés français ont enregistré en 2013 des ventes de 47,4 milliards d'euros, en recul pour la première fois depuis le début de la crise, mais le secteur continue malgré tout de se développer, attirant chaque année toujours plus d'enseignes, selon la fédération du secteur.
En 2013, le chiffre d'affaires des franchisés français a reculé de plus de 2 milliards d'euros par rapport à 2012, indique la Fédération française de la franchise (FFF) dans un communiqué, à quelques jours du salon Franchise Expo qui se tient à Paris du 23 au 26 mars.
"Il était inévitable qu'à un moment nous ayons à absorber la baisse de la consommation et du pouvoir d'achat", a commenté jeudi Chantal Zimmer, déléguée générale de la FFF dans une interview à l'hebdomadaire dédié à la distribution LSA.
- "Importance grandissante de jeunes enseignes" -
Malgré tout, le modèle de la franchise reste "pérenne et démontre sa résistance à la crise" puisque ses ventes ont malgré tout progressé de 5% par an depuis le début de la crise et de 21% depuis 2004, explique la FFF.
Par ailleurs, le nombre de franchiseurs continue de grandir à un rythme soutenu. Il a progressé de 3,6% en 2013, où l'on a dénombré 1.719 franchiseurs contre 1.658 en 2012.
L'an dernier, c'est le secteur des services aux entreprises (publicité, travail temporaire, conseil...) qui s'est le plus développé en franchise (+16,09%), suivi de la restauration rapide (+15%).
A fin 2013, les franchisés étaient à 52% des réseaux de services et à 48% des réseaux de commerce.
Depuis 2004, le nombre de réseaux-franchisés tous secteurs confondus a ainsi quasi-doublé, avec une progression de près de 80% du nombre de points de vente en franchise.
Le nombre de franchisés a lui aussi fortement progressé, passant de 33.268 en 2002 à 65.133 en 2013. Même si le rythme a ralenti l'an dernier (65.059 franchisés en 2012).
La majorité de ces franchisés (51%) réalisent des ventes annuelles inférieures à 10 millions d'euros "signe de l'importance grandissante de jeunes enseignes dans l'activité, et de leur spécialisation sur des créneaux plus pointus", note la FFF.
L'activité des grands réseaux, positionnées sur des marchés plus mûrs, se tasse davantage. En 2013, l'immobilier, la décoration de la maison et le prêt-à-porter ont ainsi particulièrement souffert, selon la FFF.