MADRID/FRANCFORT (Reuters) - Le groupe allemand de services collectifs E.ON est entré en négociations exclusives avec l'investisseur australien spécialiste des infrastructures Macquarie en vue de la cession de ses activités espagnoles, apprend-on mercredi de quatre sources proches du dossier.
L'énergéticien allemand a mis en vente ses filiales italienne et espagnole dans le cadre de deux procédures d'enchères distinctes mais simultanées, dans le but de réduire sa dette de 31 milliards d'euros et de se restructurer.
E.ON avait demandé aux candidats intéressés par sa filiale espagnole de soumettre des offres contraignantes d'ici au 3 novembre, ont indiqué fin octobre trois sources proches du dossier, qui estimaient qu'elle pourrait se vendre jusqu'à 2,2 milliards d'euros.
Une des sources a indiqué mercredi que l'offre de Macquarie valorisait les actifs nettement plus que deux milliards d'euros.
E.ON a refusé de commenter cette information. Macquarie n'était pas immédiatement disponible.
E.ON emploie 1.200 personnes en Espagne et est propriétaire de centrales thermiques représentant une puissance de 2,9 gigawatts, ainsi que de 1,1 gigawatt d'énergies renouvelables. Le groupe compte dans ce pays environ 660.000 abonnés et gère un réseau de distribution d'électricité long de 32.000 kilomètres.
En vendant ces actifs, E.ON cherche aussi à réduire ses pertes après avoir dépensé 11,5 milliards d'euros dans des acquisitions en France, en Espagne et en Italie en 2007. A ce jour, E.ON a déprécié de moitié leur valeur dans ses comptes.
Le mois dernier, des sources ont indiqué à Reuters que le processus de vente des actifs italiens d'E.ON avait rencontré un obstacle et que la date limite de présentation d'offres contraignantes était repoussée à fin novembre.
(Andres Gonzales, Christoph Steitz et Arno Schuetze, Juliette Rouillon pour le service français)