Le ministre du Travail Michel Sapin a défendu mardi le travail à long terme du gouvernement en matière d'emploi, estimant qu'il était de "son devoir" de penser à l'avenir.
"Le chômage c'est à la fois une préoccupation immédiate, dans les mois qui viennent, dans les semaines qui viennent (...) mais en même temps si on ne se projette pas à dix ans, si on ne pense pas les nouvelles filières, les nouveaux emplois, on manque à notre devoir de gouvernant", a déclaré sur France Info le ministre, refusant d'être "le nez dans les trois mois qui viennent".
Pour l'immédiat, le ministre a aussi plaidé en faveur des emplois d'avenir, des emplois aidés destinés aux 16-25 ans ou pas qualifiés, comportant une exigence de formation.
"Lutter contre le chômage, c'est deux fronts: le front de la croissance pour que les entreprises créent des emplois et, en attendant, parce qu'il y a toujours un temps de latence" entre croissance et créations d'emplois, "ce sont les emplois aidés qui permettent de trouver des solutions à des jeunes ou moins jeunes au chômage depuis trop longtemps", a-t-il expliqué, spécifiant "ce n'est pas péjoratif, les emplois aidés; c'est une volonté gouvernementale".
"On a dépassé les 48.000. C'est parti. Les emplois d'avenir ça va aller même très fort. (...) On va dépasser les 100.000 à la fin de l'année parce que ça correspond tellement à un besoin de ces jeunes qui n'ont ni formation ni emploi et à qui on offre une solution qui est une solution durable", a-t-il estimé.
Michel Sapin s'est dit confiant dans l'amélioration de la situation sur le front de l'emploi, préférant toutefois parler d'une situation de "bon emploi" dans les prochaines années plutôt que de "plein emploi" à l'horizon 2025 comme évoqué par Pierre Moscovici: "Je pense qu'on retrouvera une situation de bon emploi dans les années qui viennent", a-t-il indiqué.