PARIS (Reuters) - Les enquêteurs recherchent toujours un ou plusieurs complices d'Amedy Coulibaly, l'auteur la semaine dernière du meurtre d'une policière et de quatre juifs dans deux attaques, a-t-on appris mercredi de source policière.
Ils cherchent en particulier à identifier le propriétaire d'une moto dont les clés ont été retrouvées dans une cachette du djihadiste français samedi soir à Gentilly (Val-de-Marne).
Selon Le Parisien, cet homme connu des services de police, notamment pour des affaires liées au banditisme, pourrait correspondre au mystérieux tireur qui a pris pour cible un joggeur, le 7 janvier à Fontenay-aux-Roses (Hauts-de-Seine), non loin du domicile d'Amedy Coulibaly.
Interrogé, le parquet de Paris n'a pas souhaité s'exprimer sur l'éventuelle identification d'un complice.
En revanche, le procureur avait annoncé le 11 janvier avoir établi un lien entre l'agression de Fontenay-aux-Roses et la tuerie du supermarché casher de la porte de Vincennes après la découverte sur les lieux de cinq étuis percutés.
Ces derniers correspondent en effet à l'une des armes découvertes dans la supérette où quatre personnes ont été tuées.
Les enquêteurs ont acquis la conviction qu'Amedy Coulibaly a bénéficié de complicités après la diffusion d'une vidéo de revendication montée et envoyée sur les réseaux sociaux après sa mort, lors de l'assaut des forces de l'ordre.
Il avait déclaré à BFM TV, le jour même de la prise d'otages de la porte de Vincennes, s'être synchronisé avec les frères Kouachi, les tueurs de Charlie Hebdo, et s'était revendiqué de l'Etat islamique.
Parallèlement, les enquêteurs recherchent une Austin Mini noire immatriculée au nom d'Hayat Boumeddiene, la compagne d'Amedy Coulibaly, qui n'a pas été retrouvée.
Le ministère turc des Affaires étrangères a confirmé qu'elle était entrée jeudi dernier en Syrie en provenance de Turquie.
Le ministre a précisé que la jeune femme était arrivée le 2 janvier à Istanbul à bord d'un vol en provenance de Madrid. Elle a ensuite séjourné dans un hôtel avant de franchir la frontière syrienne le 8 janvier, le jour-même de la fusillade de Montrouge imputée à son compagnon dans laquelle une policière municipale a péri. Elle était en compagnie d'un homme identifié par le site le site HaberTurk sous le nom de Mehdi Sabry Belhoucine, 23 ans.
(Gérard Bon, avec Nicolas Bertin, édité par Yves Clarisse)