BRESCIA, Italie (Reuters) - La banque coopérative italienne UBI discute rapprochement avec, entre autres, sa rivale locale Banco Popolare, dans le cadre de la réforme du secteur bancaire du pays mise en oeuvre par le gouvernement et approuvée par les actionnaires d'UBI lors d'une assemblée générale extraordinaire.
Victor Massiah, l'administrateur délégué de l'établissement, a toutefois ajouté qu'il n'y avait aucun accord "évident" sur la table, notant qu'UBI, numéro cinq de la banque en Italie, pouvait décider de rester indépendante.
"Ce n'est un secret pour personne que nous parlons avec un certain nombre de banque, y compris Banco Popolare, comme ce n'est pas non plus un secret que Banco Popolare discute avec un certain nombre de banques", a-t-il dit à des journalistes à l'issue de l'assemblée générale.
"Mais il s'agit d'opérations complexes, il n'y a rien d'évident. Il est prématuré (d'en parler)."
Le texte de réforme bancaire du gouvernement de Matteo Renzi, qui porte notamment sur la suppression des droits de vote multiples, devrait logiquement conduire à une vague de fusions entre établissements de taille moyenne.,
Un rapprochement entre UBI et Banco Populare supplanterait Banca Monte dei Paschi di Siena comme numéro trois du secteur derrière Intesa Sanpaolo (MI:ISP) et UniCredit, avec, pour la nouvelle entité, un total des actifs de quelque 250 milliards d'euros et de fortes positions dans les régions de Lombardie et de Vénétie.
UBI a pu être cité comme un potentiel chevalier blanc pour Monte Paschi, en grandes difficultes, mais cette perspective ne semble guère enchanter Victor Massiah.
"Si Monte Paschi vient frapper à ma porte, je n'ai aucune raison de ne pas l'ouvrir. Mais savoir si les conditions d'une opération sont là est une toute autre affaire", a-t-il dit.
Les banques ont jusqu'à la fin 2016 pour se conformer aux nouvelles règles voulues par le gouvernement. Deux sources du secteur ont déclaré à Reuters au début du mois qu'aucun rapprochement lié à la réforme ne devrait se concrétiser avant le printemps ou l'été de l'an prochain.
(Silvia Aloisi et Andrea Mandala, Benoit Van Overstraeten pour le service français)