🔺 Que faire quand les marchés sont sur des records? Trouver des aubaines, comme celles-ci.Actions sous-évaluées

Budget Sécu: les votes se suivent et devraient se ressembler

Publié le 28/10/2014 07:37
Budget Sécu: les votes se suivent et devraient se ressembler

L'Assemblée nationale doit adopter mardi le budget de la Sécurité sociale, un vote qui devrait constituer pour l'essentiel une réplique de celui de la semaine dernière sur le budget de l'Etat, malgré un contexte politique de plus en plus tendu.

Ce PLFSS (Projet de loi de financement de la Sécurité sociale) prévoit 9,6 milliards d'économie, soit près de la moitié des 21 milliards de coupes dans l'ensemble des dépenses publiques prévues pour l'an prochain (sans compter les 3,6 mds de "mesures nouvelles" annoncées lundi par Michel Sapin à la Commission européenne).

Ces efforts sont pour l'essentiel la conséquence de dispositions déjà décidées l'an dernier, en particulier sur les retraites, ou de nouveaux mécanismes visant à rationaliser les dépenses d'assurance-maladie.

Mais les débats sur ce texte dans l'hémicycle, durant quatre jours la semaine dernière, se sont concentrés sur la modulation des allocations familiales selon le revenu et les allègements de cotisations sociales des entreprises.

Dès juillet 2015, les allocations familiales de base seront divisées par deux (passant à environ 65 euros par mois) à partir de quelque 6.000 euros de revenus mensuels pour un foyer avec deux enfants, et par quatre (à 32 euros environ) à partir de quelque 8.000 euros de revenus. Ces seuils augmenteront de 500 euros par enfant supplémentaire.

Pour éviter que des familles aux revenus très proches soient traitées différemment, est prévu un mécanisme de lissage: tout euro gagné au-dessus des seuils de revenus fixés entraînera la réduction des allocations d'un euro jusqu'à atteindre les réductions visées.

- Allègements de cotisations -

L'UMP et l'UDI se sont élevées contre cette réforme, qualifiée de "massacre" et de "déclaration de guerre aux familles" par le chef de file des députés UMP Christian Jacob. Une opposition partagée par le Front de gauche, tandis que les écologistes, comme certains socialistes et radicaux de gauche sont réservés.

Mais la majorité des socialistes s'est battue pour arracher le feu vert de François Hollande à la modulation, qui ne figurait pas dans le texte initial du PLFSS et qui a permis de renoncer à des mesures plus pénalisantes pour les familles: réduction de la prime à la naissance et des aides à la garde d'enfant et report de 14 à 16 ans de l'âge à partir duquel les allocations sont majorées.

En tout état de cause, ce volet "famille" ne constitue pas le principal objet de désaccord sur ce texte entre Manuel Valls et les socialistes frondeurs. Ceux-ci reprochent au PLFSS de consacrer les allègements de cotisations sociales patronales, dont le principe a été adopté en juillet à hauteur de plus de 5 milliards d'euros, sans les conditionner à des créations d'emplois. Et ils contestent l'ampleur globale des économies.

Comme la semaine dernière, ces socialistes contestataires devraient s'abstenir. "Notre position a été préfigurée précédemment, même si chacun est libre de son vote", indique un de leurs chefs de file, Laurent Baumel.

Seront-ils plus ou moins nombreux que les 39 enregistrés sur le Budget, et qui constituaient pratiquement un record ? "Il est difficile de dire si le contexte actuel va pousser des députés à s'abstenir ou au contraire à voter pour", répond Laurent Baumel, en référence aux déchirements qu'a connu le Parti socialiste la semaine dernière. L'ancien ministre Benoît Hamon, dont l'abstention sur le budget avait fait scandale, a dit dimanche ne pas encore avoir arrêté définitivement sa position.

Marie-Françoise Clergeau (PS), rapporteure du PLFSS pour son volet famille "espère un éclair de lucidité" de la part de ses collègues critiques, en faisant valoir les "avancées sociales" du PLFSS, en particulier la généralisation du tiers payant et la dispense de franchise pour les patients les plus pauvres.

Quant à la modulation des allocations familiales, selon elle, "elle est ressentie comme une mesure de justice par la majorité des familles". Globalement, relève-t-elle à l'issue des débats, "le texte a fait moins de remous qu'on aurait pu le penser".

Une opinion partagée par beaucoup dans les couloirs du Palais Bourbon, à tel point que pratiquement personne n'évoque plus l'hypothèse, agitée les jours précédents, d'un recours du Premier ministre à l'article 49-3 de la Constitution, qui permet l'adoption sans vote d'un texte, à moins qu'une motion de censure ne renverse le gouvernement.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés