PARIS (Reuters) - Le porte-parole du gouvernement français a écarté jeudi toute nouvelle hausse d'impôts dans le cadre des efforts budgétaires supplémentaires réclamés par la Commission européenne.
"C'est très clair, il n'y aura pas de hausse d'impôts", a déclaré Stéphane Le Foll sur France 2. "Des économies seront faites dans tous les secteurs", à l'exception du budget de la Défense qui a été sanctuarisé, a-t-il ajouté.
La Commission a demandé mercredi à la France d'accentuer son effort budgétaire pour le porter à 0,5 point de PIB cette année au lieu de 0,3 estimé actuellement.
Le gouvernement doit donc trouver 0,2 point de PIB supplémentaire, soit environ 4 milliards d'euros.
La Commission a précisé que la situation budgétaire de la France serait réévaluée dans les prochains mois, tout en prônant de reporter à 2017 l'obligation de ramener le déficit public sous la limite de 3% du PIB, soit un nouveau délai de deux ans.
Cette nouvelle date est conforme à la trajectoire actuelle de finances publiques du gouvernement, qui prévoit un déficit ramené à 2,8% fin 2017, soit après l'élection présidentielle.
La France prévoit pour l'instant de réduire son déficit public à 4,1% fin 2015, après 4,4% estimé pour l'instant pour 2014, un chiffre qui devrait finalement être un peu meilleur.
Le Premier ministre, Manuel Valls, a estimé mercredi à propos de cette réduction de 0,5 point du déficit cette année qu'"il n'y aura pas, me semble-t-il, de difficulté majeure".
"Nous prendrons les décisions qu'il faut", a-t-il dit, en précisant qu'il se rendrait le 18 mars à Bruxelles pour rencontrer la Commission européenne.
Le ministre des Finances, Michel Sapin, a confirmé que la France consentirait bien un effort structurel de 0,5%.
Des travaux sont en cours au sein du gouvernement pour éviter une dérive des comptes, en particulier liée à une inflation bien plus faible que prévue, notamment de nouveaux gels de crédits.
(Marine Pennetier, édité par Jean-Baptiste Vey)