Les parlementaires de quatre pays européens ont adopté mardi au Sénat une déclaration commune visant à renforcer la Politique agricole commune (PAC) et peser dans les négociations à venir sur la PAC 2020.
Les quatre présidents de commissions parlementaires de l'Irlande, l'Italie, la France et la Pologne ont signé mardi une déclaration qui vise à la simplification de la PAC, au maintien des budgets (malgré le Brexit), à la mise en place d'outils contre la volatilité des marchés agricoles, à la sécurisation du premier pilier (c'est à dire les aides directes aux agriculteurs), et la réaffirmation du marché intérieur.
"Pour renforcer la PAC, il faut coopérer (entre Européens, ndlr) afin d'être compétitif pour concurrencer les produits américains et pour protéger les agriculteurs des crises", a déclaré mardi Jerzy Chróścikowski, président de la commission de l'agriculture du Sénat polonais.
Cette initiative a été prise en dépit des dissensions parfois vives sur la politique agricole entre les pays dont sont originaires ces parlementaires. "Nous n'avons pas eu de difficultés majeures, d'abord parce que nous avons commencé les discussions en amont", a expliqué Jean Bizet, sénateur LR et président de la commission des affaires européennes du Sénat.
"Nous sommes tous d'accord pour dire que la priorité est de lutter contre la volatilité des prix", a complété Pat Deering, président de la commission de l'agriculture du Parlement irlandais.
Jean Bizet a également fait valoir que d'autres pays de l'UE pourront se joindre par la suite à cette déclaration commune. "Il faut que les parlements nationaux fassent passer des messages, notre message est extrêmement clair et à partir de ce message nous essaierons d’agréger d’autres états membres".
La prochaine PAC doit entrer en vigueur le 1er janvier 2020 et s'appliquera jusqu'en 2025. Elle a déjà donné lieu à des discussions informelles entre États-membres, notamment lors d'une réunion des ministres européens de l'agriculture l'été dernier à Chambord.