TEL AVIV (Reuters) - La police israélienne a arrêté dimanche plusieurs cadres supérieurs de Bezeq, la plus grande entreprise israélienne de télécommunications, de nouveaux éléments étant apparus dans le cadre d'une enquête sur de possibles fraudes.
L'Autorité des titres israélienne (ATI) enquête sur de possibles fraudes ainsi que sur d'éventuels délits de violation du droit sur les titres, et plusieurs arrestations ont déjà eu lieu en 2017, dont celle de l'ancien président de Bezeq Shaul Elovitch.
L'ATI soupçonne Elovitch de s'être immiscé en 2015 dans la fusion entre Bezeq et la chaîne satellitaire YES à des fins de profit personnel.
Elovitch, propriétaire du groupe Eurocom qui contrôle Bezeq, dément toute malversation et il n'a pas été formellement mis en accusation.
La nouvelle enquête en cours s'orienterait vers des soupçons d'avantages perçus par Bezeq en échange d'une couverture favorable de la politique du Premier ministre, Benjamin Netanyahu, sur le site internet Walla contrôlé par Eurocom, indiquent les médias israéliens.
"Voilà de nouvelles fausses accusations contre le Premier ministre", a déclaré un porte-parole du cabinet de Netanyahu. "Le Premier ministre n'est pas intervenu en faveur d'Elovitch et de Bezeq, pas plus pour une couverture favorable que pour quoi que ce soit d'autre", a-t-il ajouté.
La police a recommandé mardi dernier que Benjamin Netanyahu soit inculpé de corruption dans le cadre de deux enquêtes. La première porte sur des cadeaux reçus d'hommes d'affaires.
Le deuxième dossier, "l'affaire 2000", concerne les relations entre Benjamin Netanyahu et le propriétaire du journal Yedioth Ahronot, Arnon Mozes. Les deux hommes sont soupçonnés de s'être entendus pour freiner la croissance d'un quotidien rival, Israel Hayom. Pour la police, il y a lieu de penser que Mozes a offert un pot-de-vin au Premier ministre en échange de son aide.
(Tova Cohen; Eric Faye pour le service français)