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France: l'équation budgétaire compliquée par un rebond moins fort que prévu de la croissance

Publié le 08/08/2018 16:24
Mis à jour le 08/08/2018 19:48
La Banque de France table sur une croissance de 0,4% au troisième trimestre (Photo JOEL SAGET. AFP)

Après le trou d'air de la croissance sur la première partie de l'année, le rebond attendu par la Banque de France au troisième trimestre pourrait s'avérer insuffisant pour permettre au gouvernement d'atteindre son objectif de 1,8% sur l'ensemble de l'année, compliquant son équation budgétaire.

Avec sa prévision de 0,4% de croissance de juillet à fin septembre publiée mercredi, la Banque de France (BdF) table sur une légère accélération de l'activité économique en France après le coup de mou (+0,2%) au premier et au deuxième trimestres, qui avait contraint le gouvernement à revoir à la baisse ses objectifs.

Le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin, a ainsi indiqué la semaine dernière qu'il s'attendait désormais à une croissance qui ne serait "pas inférieure" à 1,8%, contre 2% anticipés auparavant par l'exécutif.

L'activité économique a en effet été pénalisée en début d'année par une consommation en baisse, affectée par la hausse du prix du pétrole et des mesures fiscales, comme la hausse de la CSG et des taxes sur les carburants.

Le gouverneur de la BdF François Villeroy de Galhau avait estimé à la mi-juillet que le "trou d'air" du début d'année était "derrière nous". Mais si le 0,4% se confirme au troisième trimestre, le rebond pourrait s'avérer insuffisant pour atteindre le nouvel objectif gouvernemental.

"Avec cette prévision, il faudrait 1,3% au quatrième trimestre pour atteindre 1,8%, soit un taux que l'on ne connaît pas depuis des décennies", a expliqué à l'AFP Philippe Waechter, économiste chez Ostrum AM. Il table plutôt sur une croissance annuelle située entre 1,5% et 1,6% compte tenu de la dégradation de "l'environnement international".

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"Le ralentissement français n'est pas seulement français: il est général", a estimé Charles de Courson (UDI), qui siège à la commission des finances de l'Assemblée nationale. Outre les hausses du pétrole, des taux d'intérêts et de l'euro, il faut désormais compter avec "la politique de Trump en matière de commerce international et le Brexit", a-t-il indiqué à l'AFP.

Selon l'Insee, l'"acquis de croissance" pour l'année en cours (c'est-à-dire le niveau que le PIB atteindrait si l'activité stagnait d'ici la fin de l'année) est de 1,3%. L'organisme public prévoit 1,7% de croissance pour l'ensemble de l'année. La Banque de France se montre plus optimiste avec une prévision de 1,8%.

- Des économies (ou pas) -

Cette croissance moins forte que prévu pourrait avoir des répercussions sur un autre objectif du gouvernement, celui de réduire à 2,3% du PIB le déficit public cette année.

Gérald Darmanin a confirmé il y a une semaine cet objectif, pourtant jugé optimiste par la Banque de France qui anticipe de son côté un déficit à 2,5%.

"Il y a un arbitrage un peu compliqué pour le gouvernement français qui s'est fixé des objectifs de réduction du déficit plutôt ambitieux et qui se retrouve coincé par une croissance qui n'est pas aussi robuste qu'il avait anticipé", a prévenu Philippe Waechter.

Pour Charles de Courson, le gouvernement n'a pas le choix: "Il y a un ralentissement économique, il y aura donc une moindre croissance. Il faut donc renforcer une politique d'économies pour tenir les déficits", a-t-il affirmé à l'AFP.

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Pour l'instant, le gouvernement n'a pas donné de pistes sur les économies qu'il pourrait annoncer à la rentrée pour tenir son engagement auprès de Bruxelles de poursuivre la réduction de la dépense publique.

Même si le gouvernement avait élaboré son budget 2018 sur une base de 1,7% de croissance, Charles de Courson estime que les économies nécessaires pour atteindre le 2,3% de déficit seraient "de l'ordre d'un milliard d'euros".

"Ce sera probablement un peu plus", juge Philippe Waechter, qui craint que trop d'économies ne finissent par ralentir la croissance en fin d'année, alors qu'un rebond de la consommation est attendu avec la première réduction de la taxe d'habitation, en vue de sa suppression d'ici 2022 pour 80% des Français. En octobre interviendra également la deuxième phase de la suppression des cotisations salariales.

Il n'empêche que les indicateurs économiques de l'été ne sont pas très encourageants pour l'économie française. Outre le ralentissement de la croissance, le déficit commercial s'est encore aggravé en juillet à 6,2 milliards d'euros et le chômage a légèrement rebondi au cours du deuxième trimestre.

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