La croissance nulle en France au deuxième trimestre a fait réagir plusieurs analystes... et l'exécutif.
'Etant donné les chiffres qui ont parsemé ces dernières semaines, la contre-performance de l'économie française au deuxième trimestre n'est pas surprenante', estime Christopher Dembik, analyste chez Saxo Banque, selon lequel 'l'impact politique devrait être infime tant le discrédit du gouvernement est déjà important'.
L'expert s'attend par ailleurs à ce que l'exécutif s'emploie à obtenir un nouveau délai supplémentaire de Bruxelles concernant l'objectif d'un déficit public de 3% du PIB, qui semble hors de portée pour 2015.
'Seules la consommation des ménages (+ 0.5%) et la dépense publique (+0.5%) progressent, mais l'investissement des entreprises est en net recul à - 0.8%', soulignent pour leur part les équipes de Barclays Bourse.
'C'est un mauvais chiffre', a de son côté concédé Michel Sapin, ministre des finances, au micro d'Europe 1, auquel il n'a bien sûr pas échappé que 'même la croissance allemande est à l'arrêt'.
En conséquence de cette piètre performance trimestrielle, le gouvernement a révisé à la baisse ses prévisions de croissance pour 2014 à +0.5%, contre +1% auparavant. L'exécutif estime enfin que le déficit public français dépassera 4% du PIB.
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