Vite embauchés et mieux payés... Les diplômés des grandes écoles se sont encore mieux intégrés cette année sur le marché du travail par rapport à l'an passé, selon une enquête publiée mercredi par la Conférence des grandes écoles (CGE).
L'enquête réalisée par la CGE couvre l'ensemble des diplômés des trois dernières promotions de 2013 à 2015 dans 173 écoles, formant principalement des ingénieurs et managers.
Début 2016, les diplômés de grandes écoles trouvaient plus d'emplois et de meilleur qualité que ces dernières années. Le taux net d'emploi est passé de 80,6% à 83,1%, et le nombre de diplômés ayant décroché un contrat à durée indéterminée (CDI) de 73,8% à 76,9%.
Pour la première fois, l'enquête a pris en compte l'impact des stages et des apprentissages au cours du cursus, qui apparaissent comme une voie privilégiée pour une embauche.
Ainsi, 30% des lauréats trouvent leur premier emploi par le biais de leur stage de fin d'études, tandis que 35% des apprentis - soit 13% de la masse estudiantine - sont recrutés par l'entreprise qui les a formés.
La rémunération des diplômés de grandes écoles est aussi à la hausse: ils peuvent ainsi toucher jusqu'à 500 euros de plus dès l'embauche par rapport à leurs prédécesseurs.
Si ces diplômés sont mieux payés en partant travailler à l'étranger qu'en restant en France (34.681 euros brut annuels en moyenne contre 33.542 dans l'Hexagone), cela ne joue pas sur la "fuite des cerveaux" régulièrement évoquée. En effet, le nombre des départs d'étudiants français vers l'étranger baisse légèrement, passant de 17,6% à 16,6%.
Pour ceux qui ont choisi l'exil, l'Union européenne reste la destination privilégiée, avec un top 3 inchangé depuis 2015 plaçant le Royaume-Uni en tête, suivi de la Suisse et de l'Allemagne.
Principale ombre au tableau brossé par cette étude: les inégalités hommes-femmes, qui perdurent dans les entreprises, toutes tailles et tous secteurs confondus, à l'exception des métiers du transport ou de l'information et de la communication.