PSA Peugeot Citroën veut augmenter ses ventes de 26% en Chine cette année, a indiqué jeudi son directeur pour l'Asie, Grégoire Olivier, qui a fait savoir que le constructeur automobile français a revu ses plans de lancement de marque spécifique pour ce pays.
"Notre objectif est de 557.000 (ventes ndlr) cette année", a-t-il déclaré lors d'une rencontre avec des journalistes avant l'ouverture samedi du salon automobile de Shanghai. PSA a connu un bon début d'année grâce aux lancements de nouveaux modèles, la Peugeot 3008 et la Citroën C4L.
L'an dernier, il en a écoulé 442.000, avec une part de marché de 3,5%.
PSA, qui perd de l'argent en Europe, son principal marché, connaît en revanche un taux de rentabilité élevé en Chine, de l'ordre de 7% au premier trimestre, a souligné M. Olivier.
Le groupe y est présent via deux coentreprises avec des chinois, DCPA avec Dongfeng et Capsa avec Changan. La première va de nouveau verser un dividende cette année à PSA, d'environ 100 millions d'euros, a-t-il fait savoir.
M. Olivier, qui siège au directoire, a confirmé l'objectif d'atteindre 5% de part de marché avec DCPA en 2015, se disant même "très confiant".
A plus longue échéance, 2020, le constructeur français visait 8%. Ceci comprenait 3% pour sa deuxième coentreprise, Capsa, qui commence à produire localement des modèles de la ligne DS et qui devait aussi avoir une marque propre chinoise conformément au desiderata du gouvernement chinois.
Mais ce schéma a changé, a expliqué M. Olivier. "Nous avons négocié chez DPCA et chez Capsa" pour éviter de lancer de telles marques et de devoir mettre sur pied des réseaux de vente dédiés, ce qui coûte cher.
"Capsa va développer et fabriquer deux modèles qui seront vendus à Dongfeng" que ce dernier écoulera dans son réseau sous sa marque locale et Capsa assemblera une petite voiture électrique avec une technologie apportée par Changan, a-t-il détaillé.
Le gouvernement chinois demande en effet aux constructeurs de produire des véhicules dits "propres" pour faire face aux problèmes de pollution atmosphérique. PSA réfléchit d'ailleurs à "un hybride essence" pour la Chine et prendra une décision au 2e semestre, selon M. Olivier.
Le constructeur français se lance sur le segment "premium" en Chine avec sa gamme DS, vendue dans un réseau de concessions propres et sans le logo Citroën. Il importe actuellement les DS3, DS4 et DS5 de France. "On lancera vers octobre la DS produite localement", a rappelé le directeur général de la marque DS en Chine, Arnaud Ribault.
Viendront ensuite une voiture de taille moyenne avec un coffre apparent (dite "tricorps) et un SUV, puis en 2015 un modèle avec un coffre à hayon (dit "bicorps") et une grande berline.
PSA espère vendre 200.000 DS en Chine en 2015, ce qui ferait de ce pays un des principaux débouchés pour cette gamme.