Le distributeur américain d'électronique en difficultés Best Buy a promis environ 30 millions de dollars au Français Hubert Joly pour le convaincre de venir prendre sa direction, selon un avis boursier.
Best Buy avait annoncé lundi la nomination de M. Joly comme nouveau PDG, prenant effet en septembre.
D'après un document publié sur le site internet du gendarme boursier américain, la Commission des opérations de Bourse (SEC), M. Joly touchera un salaire de base initial de 1,175 million de dollars, ainsi que des bonus qui atteindront au moins 8,75 millions pour le prochain exercice fiscal.
Best Buy a prévu des compensations supplémentaires pour tenir compte du fait qu'il doit quitter son employeur actuel, le groupe hôtelier Carlson. Elles seront versées en cash et en titres, pour un montant total évalué à 20 millions de dollars.
Une clause du contrat garantit en outre au Français une indemnité de 6,75 millions de dollars au cas où sa demande d'autorisation de travail aux Etats-Unis serait rejetée après avoir quitté son employeur précédent.
Best Buy, qui souffre de la concurrence agressive des distributeurs en ligne, est en pleine phase de transition.
Pour réduire ses pertes, il avait lancé en mars un plan de réduction de coûts de 800 millions de dollars, prévoyant la fermeture de magasins de grande surface aux Etats-Unis et l'ouverture de magasins de plus petite taille.
Il a annoncé cette semaine un bénéfice net de seulement 12 millions de dollars pour son deuxième trimestre (mai-juillet), réduit de plus de 90% comparé à l'année précéndente, et des ventes de 10,5 milliards de dollars (-3%).