(Reuters) - L'américain Home Depot, première chaîne mondiale de magasins de bricolage, a publié mardi des résultats mitigés pour le troisième trimestre avec un chiffre d'affaires légèrement supérieur aux attentes des analystes mais un bénéfice juste en-deçà.
Le chiffre d'affaires du trimestre clos le 2 novembre a progressé de 5,4% à 20,52 milliards de dollars (16,37 milliards d'euros) alors que les analystes interrogés par Thomson Reuters I/B/E/S prévoyaient en moyenne 20,47 milliards.
A magasins constants, les ventes ont progressé de 5,2% alors que les analystes prévoyaient 5% selon Consensus Metrix. La hausse a atteint 5,8% aux Etats-Unis, où se trouvent 85% des magasins de la chaîne, malgré l'annonce d'un vol de données ayant concerné quelque 56 millions de cartes de paiement.
Le bénéfice net a augmenté de 14% à 1,54 milliard de dollars, soit 1,15 dollar par action. Hors éléments exceptionnels, le bénéfice par action ressort à 1,12 dollar, un cent de moins que le consensus.
Le groupe a confirmé ses prévisions de résultats annuels, visant toujours un bénéfice par action de 4,54 dollars et un chiffre d'affaires en hausse de 4,8%, mais le titre n'en baisse pas moins de 2,11% à 95,96 dollars à Wall Street vers 17h00 GMT, accusant la plus forte baisse du Dow Jones qui gagnait alors 0,24%.
Les intervenants expliquent ce recul tout à la fois par le bénéfice un peu inférieur aux attentes, par des interrogations sur les suites judiciaires de la cyberattaque et aussi par la récente surperformance du titre, qui a pris 6,5% depuis l'annonce du vol des données.
Les prévisions de résultats intègrent des coûts de 34 millions de dollars liés au piratage de données, qui s'est déroulé entre avril et septembre.
Home Depot a souligné que cette affaire pourrait engendrer des coûts supplémentaires, notamment en frais de justice, susceptibles de peser sur les résultats du quatrième trimestre et les suivants.
Le groupe est confronté à au moins 44 procédures judiciaires au civil en raison de ces vols de données, survenus aux Etats-Unis et au Canada.
"Il nous est difficile de déterminer quel sera l'impact", a reconnu le directeur général, Craig Menear, lors d'une conférence téléphonique. "Mais nous avons eu une croissance positive des transactions pendant chacun des trois mois du trimestre, ce qui est un signe de confiance de nos clients."
(Nandita Bose et Sruthi Ramakrishnan à Bangalore; Bertrand Boucey et Véronique Tison pour le service français, édité par Marc Angrand)