PARIS (Reuters) - Manuel Valls s'exprimera le 27 août devant les chefs d'entreprise réunis à l'université d'été du Medef, au moment où l'économie française n'arrive pas à sortir de la stagnation, lit-on samedi dans son agenda.
Le Premier ministre défendra sa politique d'accentuation de la baisse du coût travail, décidée dans le cadre du "pacte de responsabilité et de solidarité".
Cette ligne, annoncée l'an dernier devant cette même université d'été par le ministre des Finances de l'époque, Pierre Moscovici, qui avait parlé juste avant de "ras-le-bol fiscal", a été confirmée par son successeur Michel Sapin.
Malgré les appels de la gauche du Parti socialiste à accentuer plutôt les gestes en faveur des ménages modestes, Michel Sapin a expliqué jeudi que le cap de l'amélioration de la compétitivité des entreprises serait maintenu, après l'annonce d'une croissance nulle de l'économie française au deuxième trimestre de cette année comme au premier.
Le Medef avait alors estimé que "plus que jamais, il est urgent de rétablir la compétitivité et la confiance".
"Les réformes structurelles doivent aller plus loin", poursuivait l'organisation patronale dans son communiqué. "Il faut proscrire tout signal contraire, toute nouvelle norme ou contrainte sur les entreprises qui ternirait l'image de la France à l'étranger et dissuaderait d'investir."
Après la publication du PIB du deuxième trimestre, le gouvernement a divisé par deux sa prévision de croissance économique pour cette année, à 0,5%, et annoncé qu'il raterait son objectif de réduction du déficit public. Le déficit devrait selon lui être supérieur 4% du PIB au lieu des 3,8% visés, ce qui compromet l'objectif de revenir à la limite européenne de 3% fin 2015 comme la France s'est engagée à le faire.
Jean-Marc Ayrault, premier Premier ministre du quinquennat de François Hollande, s'était également rendu à l'université d'été du Medef après sa prise de fonction en 2012.
(Jean-Baptiste Vey)