ROME (Reuters) - L'économie italienne a conservé au deuxième trimestre un rythme de croissance soutenu, grâce principalement au soutien de la demande intérieure, qui a compensé une contribution négative de la balance commerciale, montre les statistiques officielles publiées mercredi.
Le PIB a progressé de 0,4% sur la période avril-juin par rapport aux trois mois précédents, a annoncé l'Istat, l'institut national de la statistique, un chiffre conforme à celui du premier trimestre et devrait permettre au gouvernement de relever sa prévision pour l'ensemble de l'année, actuellement à 1,1% seulement.
En rythme annuel, le PIB italien a crû de 1,5% au deuxième trimestre, le chiffre le plus élevé enregistré depuis le deuxième trimestre 2011, après +1,2% sur janvier-mars.
La médiane des prévisions des 22 économistes interrogés par Reuters donnait une croissance de 0,4% par rapport au premier trimestre et de 1,4% sur un an.
L'Istat précise que la croissance du PIB a surtout profité de la vigueur de la demande intérieure alors que la contribution de la balance commerciale était légèrement négative.
Les chiffres du PIB publiés mercredi ne comportent pas de données détaillées sur ses différentes composantes mais l'institut ajoute que l'industrie et les services ont contribué à la croissance alors que l'agriculture pesait sur la performance globale.
L'acquis de croissance à fin juin - le chiffre d'ores et déjà assuré dans l'hypothèse où l'économie nationale stagnerait aux troisième et quatrième trimestres - atteint 1,2%, précise aussi l'Istat.
Un porte-parole de l'institut a expliqué que si le rythme actuel de croissance se maintenait au second semestre, la croissance 2017 devrait avoisiner 1,5%.
Le gouvernement de Paolo Gentiloni pourrait relever sa prévision de croissance 2017 à 1,4% à l'occasion de la présentation du projet de budget à l'automne.
L'Istat publiera les chiffres définitifs du PIB du deuxième trimestre le 1er septembre.
(Gavin Jones; Marc Angrand pour le service français)