Les incidents qui ont émaillé la célébration du titre de champion du PSG ne devraient avoir "aucun impact" sur la fréquentation touristique à Paris compte tenu de leur caractère limité dans le temps, selon des analystes et des professionnels du tourisme interrogés mardi.
"Ces débordements sont liés au sport, comme cela peut souvent arriver. Ces événements ont été heureusement ponctuels et il ne faut pas leur donner l'importance qu'ils n'ont pas", plaide Paul Roll, directeur de l'Office de tourisme de Paris.
Il s'agit d'incidents qui "sont très localisés dans le temps", "cela n'entraîne pas d'impact sur la fréquentation touristique", estime lui aussi Guillaume Rascoussier, analyste dans le secteur hôtelier.
Lundi soir, de violents incidents ont gâché les cérémonies au Trocadéro pour le troisième titre de champion de France du Paris SG, provoquant une polémique sur le dispositif de sécurité mis en place.
Vers 21H00, sur le pont menant à la Tour Eiffel, emblème international de la capitale française, certains casseurs ont pillé un autobus de touristes, selon des images de télévision.
Les festivités dans d'autres villes françaises ou européennes pour célébrer un titre de champion de foot ne donnent pas lieu à chaque fois à de telles scènes de violences urbaines.
"Nous parlons là du PSG et non de Manchester, qui a une notoriété plus importante et internationale. Il n'y a et n'aura pas d'impact sur l'attractivité touristique à Paris, ces incidents étant circonscrits", assure un autre analyste, qui souhaite garder l'anonymat.
Ces incidents "ne remettent pas en cause le tourisme ou l'hôtellerie d'affaires dans la capitale car ils sont ponctuels. On peut être en mesure d'assurer aujourd'hui qu'il n'y a aucun impact à attendre", renchérit un autre de ses confrères, qui préfère également rester anonyme.
Avant les violences autour du sacre du PSG, la réputation de Paris a été écornée ces derniers mois par plusieurs phénomènes qui eux ne sont pas ponctuels, mais étalés dans le temps.
Ainsi, le musée du Louvre, le plus grand du monde, a dû fermer une journée au mois d'avril après un mouvement de grève de ses employés qui protestaient contre la recrudescence d'agressions et de pick-pockets.
Les employés dénoncaient notamment les agissements de groupes de mineurs d'Europe de l'Est qui entrent très nombreux dans le musée. Les autorités ont dû déployer des policiers le jour de la réouverture.
Quelques semaines plus tôt, la ministre du Tourisme Sylvia Pinel avait dû monter au créneau pour rassurer les touristes chinois, après une série d'agressions qui avait amené Pékin à exprimer son "inquiétude" et demander à Paris d'offrir une meilleure protection à ces visiteurs.
Elle a promis de "veiller à la sécurité des touristes étrangers" en France et assuré notamment que "tout sera fait pour retrouver les auteurs" d'une agression à l'aéroport de Roissy qui a eu un fort impact en Chine.
Le 20 mars, un groupe de 23 touristes chinois fraîchement débarqué à Roissy s'est fait détrousser devant un restaurant au Bourget, au nord de Paris. Leur accompagnateur a été frappé et s'est fait voler un sac qui contenait les passeports et une grosse somme en liquide.