L'absence d'entreprises de nouvelles technologies dans le CAC 40 constitue "un vrai problème parce qu'on a une France avec de vieilles entreprises et ce n'est pas là qu'on fait de l'emploi" a estimé mercredi Xavier Niel, le patron de Free, sur la radio BFM.
"Les gens qui créent les indices doivent réfléchir parce que c'est important d'avoir des entreprises de nouvelles technologies dans ces indices. C'est là où l'emploi est créé, c'est là où l'on voit le modernisme d'un pays", a expliqué M. Niel, au lendemain du lancement de son offre de téléphonie mobile, soulignant qu'aux Etats-Unis, ces entreprises "représentent 50% de la constitution des indices."
"Ne pas avoir des entreprises qui ont moins de 15, 20, 25 ans, dans le grand indice français du CAC 40, c'est un problème", a-t-il déclaré.
Le CAC 40, l'indice vedette de la place parisienne, est dominé par des entreprises industrielles ou financières le plus souvent créées de longue date.
Les secteurs de l'énergie et de la banque-assurance dominent largement sa composition et de manière générale les valeurs technologiques au sens large sont le parent pauvre de l'indice parisien et représentent moins de 10% de la capitalisation totale du CAC 40.
"Nous pour (l'offre) mobile, on a déjà employé 1.500 personnes alors qu'on a pas un client", a ajouté Xavier Niel.
A une question lui demandant si Free devait entrer au CAC 40, M. Niel a répondu: "Ce n'est pas nous qui décidons et ce n'est pas le sujet."
Le titre Iliad, maison mère de Free, est coté sur le SBF 120, qui regroupe les 120 principales valeurs de la place parisienne.
Son cours a atteint mardi un plus haut historique à 98,72 euros, depuis son introduction en Bourse en 2004. Sa capitalisation boursière s'éleve à 5,3 milliards d'euros, un chiffre plus élevé que certaines valeurs du CAC 40.