Le premier vol d'essai d'un A400M depuis le crash de l'avion de transport militaire d'Airbus, qui a fait quatre morts samedi près de Séville (Espagne), a décollé mardi à 14H45 de l'aéroport de Toulouse-Blagnac, a constaté un journaliste de l'AFP sur place.
L'avion est attendu à Séville, l'autre base d'essai de l'appareil, où se trouve sa chaîne d'assemblage, au terme d'un vol de deux heures, a indiqué Airbus Group (PARIS:AIR).
L'appareil fait partie des trois A400M d'essai en service chez Airbus Defence and Space (ADS), a précisé un porte-parole. L'avion accidenté le 9 mai devait être livré à la Turquie en juillet.
Le groupe a annoncé lundi qu'il maintenait son programme d'essais et, signe de confiance, le patron d'Airbus Military, Fernando Alonso, ancien directeur des essais en vol chez Airbus avions civils, était à bord mardi après-midi, selon un porte-parole.
ADS n'a pas souhaité préciser quels essais l'avion effectuerait pendant les deux heures de vol vers Séville, mais "il ne s'agira pas d'un simple vol d'acheminement entre les deux bases d'essai de l'appareil", a précisé le porte-parole.
C'est à Séville que se trouve la chaîne d'assemblage final de l'A400M. Vingt appareils s'y trouvent actuellement.
Le ministre espagnol de la Défense Pédro Morenes a indiqué mardi que, "par prudence, en attendant d'avoir le résultat de l'enquête, il vaut mieux que les avions qui sont en production et sont sur le point de faire des essais ne puissent pas voler sans qu'on sache ce qui s'est réellement passé".
Un service religieux à la mémoire des quatre membres d'équipage morts dans la catastrophe devait avoir lieu dans la soirée à la cathédrale de Séville, la "Giralda".