🔺 Que faire quand les marchés sont sur des records? Trouver des aubaines, comme celles-ci.Actions sous-évaluées

Le budget de la Sécu voté à l'Assemblée avec moins de difficultés que prévu

Publié le 28/10/2014 18:52
Le budget de la Sécu voté à l'Assemblée avec moins de difficultés que prévu

L'Assemblée nationale a adopté mardi sans encombre le projet de budget de la Sécurité sociale comprenant la modulation des allocations familiales, malgré l'abstention de 34 socialistes frondeurs et, dans un contexte politique tendu, de 14 écologistes.

Ce projet de loi de financement de la Sécurité sociale a recueilli en première lecture 270 suffrages pour, 245 contre, et 51 abstentions au total, soit un vote moins étroit que sur le budget de l'Etat la semaine dernière. "Il y a une majorité et il y aura toujours une majorité pour soutenir le gouvernement", s'est réjoui le patron des députés PS, Bruno Le Roux.

Les abstentions de frondeurs ont ainsi reculé de 39 à 34 voix, mais comptent toujours celles des anciens ministres Benoît Hamon et Aurélie Filippetti. "Il était important qu'il y ait une avant-garde de parlementaires socialistes qui donnent ce signal et qui inlassablement démontrent qu'on peut faire autrement", a déclaré un de leurs animateurs, Christian Paul.

Dans un contexte de poussée de fièvre avec le gouvernement après la mort d'un manifestant sur le barrage de Sivens dans le Tarn, une majorité d'écologistes se sont abstenus, comme il y a une semaine sur ce budget de la Sécu porteur de "bien petites économies pour de gros dégâts populaires", en particulier sur les allocations familiales d'après eux.

UMP et UDI, qui déplorent un "dérapage des déficits", ainsi que Front de gauche, qui dénonce la volonté du gouvernement "de faire coûte que coûte des économies", ont voté contre.

La majorité des socialistes et des radicaux de gauche ont voté pour.

Le Premier ministre Manuel Valls s'était rendu dans la matinée à la réunion hebdomadaire du groupe socialiste à l'Assemblée, comme il le fait souvent avant les votes importants, mais avait laissé leur chef de file et des députés "légitimistes" comme Christophe Borgel défendre ce texte "qui prépare l'avenir et maintient notre politique familiale", avait fait valoir Bruno Le Roux.

Ce PLFSS (Projet de loi de financement de la Sécurité sociale) doit permettre 9,6 milliards d'économie, soit près de la moitié des 21 milliards de coupes dans l'ensemble des dépenses publiques prévues pour l'an prochain (sans compter les 3,6 mds de "mesures nouvelles" annoncées lundi par Michel Sapin à la Commission européenne).

Les débats dans l'hémicycle la semaine dernière s'étaient concentrés sur la modulation des allocations familiales selon le revenu et les allègements de cotisations sociales des entreprises.

- 'Pas de vaccin' contre les abstentions -

Dès juillet 2015, les allocations familiales de base seront divisées par deux (passant à environ 65 euros par mois) à partir de quelque 6.000 euros de revenus mensuels pour un foyer avec deux enfants, et par quatre (à 32 euros environ) à partir de quelque 8.000 euros. Ces seuils augmenteront de 500 euros par enfant supplémentaire.

L'opposition s'est élevée contre cette réforme, qualifiée de "coup de poignard au pacte républicain de l'universalité de la protection sociale" par le chef de file UMP sur ce texte, Jean-Pierre Door, et de "bricolage" revenant "sur les engagements pris devant les Français" notamment par François Hollande selon le porte-parole des députés UDI, Francis Vercamer.

Une opposition partagée par le Front de gauche, qui y voit des économies "imposées pour financer le pacte de responsabilité" tandis que les écologistes, comme certains socialistes et radicaux de gauche, se montrent réservés.

Mais la majorité des socialistes s'était battue pour arracher le feu vert de François Hollande à la modulation, qui ne figurait pas dans le texte initial du PLFSS et qui a permis de renoncer à des mesures plus pénalisantes pour l'ensemble des familles.

Les frondeurs reprochent toutefois principalement au PLFSS de consacrer les allègements de cotisations sociales patronales, dont le principe a été adopté en juillet à hauteur de plus de 5 milliards d'euros, sans les conditionner à des créations d'emplois. "Prochaine étape" pour eux: le projet de loi Macron pour l'activité, selon l'un d'eux, Pouria Amirshahi.

"La seule chose qu'on n'ait pas trouvé" dans le budget de la Sécu, "c'est le vaccin contre l'abstentionnisme aigu chez certains", a ironisé un porte-parole du groupe PS, Hugues Fourage, après les déchirements qu'a connus le Parti socialiste la semaine dernière.

La ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, a espéré "un plus vaste rassemblement" lors des prochaines lectures du PLFSS, insistant sur le "renforcement des droits sociaux" apporté selon elle par le projet de loi, en particulier pour les plus modestes avec l'instauration du tiers payant et, mesure concédée la semaine dernière à la majorité, la suppression des franchises médicales pour ces personnes.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés