L'Etat français affichait fin mars un léger recul de son déficit cumulé depuis le début de l'année, à 26,3 milliards d'euros contre 28,0 milliards un an plus tôt, a annoncé mardi le ministère des Finances.
Les dépenses ont reculé de 165 millions, pour atteindre 88,53 milliards d'euros fin mars, et les recettes ont augmenté de 550 millions à 74,25 milliards, a précisé Bercy.
"Les recettes fiscales nettes sont en ligne avec le niveau de fin mars 2014", note le ministère en soulignant que "cette stabilisation est encore peu significative au début de la gestion" du budget 2015.
L'impôt sur le revenu a augmenté de 3,2% à 23,1 milliards d'euros.
L'impôt sur les sociétés a de son côté diminué de 16,2% sur un an, à 8,02 milliards d'euros, en raison principalement des effets du crédit d'impôt en faveur de la compétitivité et de l'emploi (CICE).
Le recul de 25,7% des recettes tirées de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques, à 2,04 milliards d'euros, est lui dû à "un effet calendaire sur les transferts à l'agence de financement des infrastructures de transport de France", souligne le ministère.
Le déficit des comptes spéciaux, qui recouvre les avances aux collectivités territoriales et les régimes de pension spéciaux, s'est lui affiché à 12 milliards d'euros, contre 13 milliards fin mars 2014.
Bruxelles doit dévoiler mardi ses prévisions économiques de printemps, notamment pour la croissance et le déficit de la France.
La France table sur un déficit de 3,8% en 2015, puis 3,3% en 2016 et 2,7% en 2017, année de l'élection présidentielle. Elle a obtenu fin février un délai supplémentaire de deux ans pour ramener son déficit public sous la barre des 3% du PIB en 2017, ce qu'elle s'est engagée à faire.