🔺 Que faire quand les marchés sont sur des records? Trouver des aubaines, comme celles-ci.Actions sous-évaluées

L'Iran veut de nouveau attirer les touristes et relancer un secteur moribond

Publié le 02/11/2014 11:14
Mis à jour le 02/11/2014 11:30
L'Iran veut de nouveau attirer les touristes et relancer un secteur moribond

Les cars remplis de touristes se succèdent de nouveau à l'entrée du site de Persépolis. L'Iran a réussi son opération séduction pour restaurer son image à l'étranger mais il reste beaucoup à faire pour relancer un secteur moribond.

Le retour des touristes, timide depuis l'élection du président modéré Hassan Rohani en juin 2013, est plus marqué cette année avec 35% d'Européens en plus, selon les professionnels.

"Les agences de voyages ont remis l'Iran dans leurs brochures. C'est une nouvelle vague. Pour certaines langues, on manque même de guides", explique à l'AFP Mohsen Hajisaeid, qui accompagne un groupe venu de Hong Kong pour visiter Persépolis, imposante capitale de l’empire Achéménide fondée en 550 avant JC, à 70 km de Shiraz (sud).

- Plus sûr qu'en Europe -

"Avant de venir en Iran, je savais que l'image de ce pays à l'extérieur était très sombre", dit à l'AFP Piotr Chwalba, venu de Pologne.

"Mes amis m'ont dit que les gens étaient très gentils et que le pays était très sûr, peut-être plus que certains pays d'Europe", explique-t-il. "C'est le genre de pays qui a deux côtés, l'un créé par les médias et l'autre, le vrai, où tout le monde vous aide quand vous voyagez, tout le monde vous sourit et c'est génial".

La manne touristique est essentielle pour un pays sous le coup de sanctions économiques. C'est aussi une occasion de changer une image ternie par douze ans de tensions internationales à cause de son programme nucléaire et le double mandat présidentiel de Mahmoud Ahmadinejad, marqué par la confrontation avec l'Occident.

Entre mars 2013 et mars 2014, l'Iran a accueilli près de 4,5 millions de touristes et l'objectif est d'atteindre plus de 20 millions par an d'ici dix ans, selon Massoud Soltani-Far, le vice-président chargé du Tourisme. Il veut également multiplier par cinq les revenus en devises pour atteindre plus de 30 milliards de dollars en 2025.

Aujourd'hui, la majorité des touristes sont des pèlerins chiites venus d'Irak, du Koweït, du Liban ou du Pakistan. L'Iran veut désormais voir revenir des touristes à fort pouvoir d'achat. Comme ces 70 privilégiés, Européens et Australiens, qui ont déboursé entre 10.000 et 23.000 euros pour faire le voyage Budapest-Téhéran dans un train de grand luxe.

"Après l'arrivée au pouvoir du président Rohani, la situation a totalement changé. Son comportement, son sourire, sa politique d'entente avec l'Occident ont créé un sentiment de sécurité pour de nombreux touristes qui voulaient venir en Iran depuis des années", explique à l'AFP Ebrahim PourFaraj, patron de Pasargad Tour et président de l'Association des tour-opérateurs iraniens.

L'Iran veut aussi protéger ou restaurer ses 17 sites inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco.

- Capacité limitée -

Mais il reste des obstacles. D'abord, le code vestimentaire islamique qui oblige les femmes à se voiler, l'interdiction des shorts pour les hommes, ou l'interdiction de consommer de l'alcool. Le Parlement, dominé par les conservateurs, a adopté fin octobre une loi obligeant le gouvernement à informer les touristes sur la manière de se comporter en République islamique.

Ensuite, les infrastructures manquent, même si de nombreux hôtels et restaurants ont été construits dans les villes touristiques comme Machhad, Ispahan, Shiraz ou sur l'île de Kish, dans le Golfe. Le secteur manque aussi de personnel formé aux exigences occidentales.

"Plus de 900 projets sont en cours pour développer le secteur", selon M. Soltani-Far, qui évoque plus de "200 millions de dollars d'investissements".

"Nos capacités sont limitées par rapport à l’afflux des touristes. Les moyens de transports, les hôtels 4 et 5 étoiles font défaut pour répondre à la demande croissante", explique M. PourFaraj, qui prévoit 25% de touristes en plus en 2015.

L’Association des tours opérateurs a demandé l'appui du gouvernement, notamment pour les transports. Les routes sont souvent de bonne qualité mais le pays manque d'avions en bon état pour les voyages intérieurs, en raison des sanctions.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés