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Mobilisation en recul, la réforme des retraites dévoilée mercredi

Publié le 10/12/2019 21:56
Mis à jour le 10/12/2019 21:56
© Reuters. MOBILISATION EN RECUL, LA RÉFORME DES RETRAITES DÉVOILÉE MERCREDI

PARIS (Reuters) - La mobilisation a fléchi mardi en France pour l'acte II de la contestation syndicale contre le projet gouvernemental de réforme des retraites dont Edouard Philippe a prévenu qu'il ne contiendrait pas "d'annonces magiques".

La CGT et Force ouvrière, fer de lance de la contestation, ont concédé une baisse d'affluence dans les cortèges mais soulignent la détermination des opposants au projet de système universel de retraite par points.

Réunie dans la soirée, l'intersyndicale mobilisée contre le projet gouvernemental (CGT-FO-Solidaires-FSU et les syndicats étudiants Fidl, Unef, MNL et UNL) a appelé à deux nouvelles journées de mobilisation les 12 et 17 décembre, sous la forme d'actions locales jeudi, et d'une manifestation parisienne mardi prochain.

"On va faire en sorte qu'il y ait énormément de participants et le maximum de grèves dans tous les secteurs", a déclaré le porte-parole de Solidaires, Eric Beynel, à propos de la journée du 17, appelant à une "massification" de la contestation.

Selon le ministère de l'Intérieur, les manifestations de mardi ont rassemblé 339.000 personnes contre 806.000 lors de la première journée de mobilisation le 5 décembre, dont 31.000 à Paris (65.000 jeudi dernier). La CGT a recensé 885.000 manifestants, contre 1,4 à 1,5 million jeudi dernier, dont 180.000 à Paris (250.000 le 5 décembre).

"Je suis satisfait, car il y avait beaucoup de grévistes, notamment à EDF (PA:EDF), et plus à la SNCF qu'hier", a dit à Reuters le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, au sortir d'une manifestation parisienne atone et exempte d'incidents notables, la préfecture de police ayant fait état en début de soirée de 30 interpellations.

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L'affluence était moindre également en province. A Marseille, par exemple, 12.000 personnes, selon la police, 150.000 selon les syndicats, ont défilé sans incident (contre 25.000 selon la police jeudi dernier).

A Toulouse, entre 12.000 manifestants, selon la préfecture, et 60.000, selon les syndicats, ont défilé (33.000 à 100.000 le 5 décembre).

Après le coup de semonce réussi du 5 décembre, l'intersyndicale CGT, FO, FSU, Solidaires, Fidl, Unef, MNL et UNL espérait marquer des points décisifs à la veille des annonces du Premier ministre Edouard Philippe, qui doit dévoiler mercredi les derniers arbitrages de l'exécutif.

"IL FAUT MAINTENIR LA PRESSION"

"On attend de voir à quelle sauce on va être mangé mais je n’ai aucune illusion quant aux annonces du Premier ministre. Je suis prêt à faire des sacrifices financiers pour conserver notre système actuel de retraite dans le futur", témoignait Thomas, salarié EDF, dans le cortège toulousain.

A Paris, Laurence, formatrice de 54 ans, croit à une victoire syndicale sur la durée. "On reste mobilisés, il faut maintenir la pression, beaucoup de gens se rendent compte qu’il y aura beaucoup de perdants avec cette réforme", dit-elle.

Pour Olivier Mateu, secrétaire départemental de la CGT des Bouches-du-Rhône, "la grève est en train de s’installer, comme dans le secteur pétrochimique. L’impact économique n’est pas loin, on se rapproche de quelque chose de fort".

Le taux de grévistes dans l'Education nationale, très important le 5 décembre, était en recul mardi, selon le ministère, dont les chiffres sont contestés par les syndicats. Dans les écoles, les collèges et les lycées, 16,01% des enseignants étaient en grève, soit un taux près de trois fois inférieur à jeudi dernier.

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La mobilisation reste forte à la SNCF et à la RATP, deux entreprises publiques emblématiques des régimes spéciaux appelés à disparaître. Les usagers seront ainsi confrontés mercredi à un septième jour consécutif de grève dans les transports, particulièrement en Ile-de-France où la situation devient problématique.

"PRÉSERVER LA VALEUR DU POINT"

Les quais du métro parisien et du RER ont été le théâtre de scènes de cohue, devenues quotidiennes depuis bientôt une semaine. Sur les lignes A et B du RER, parmi les plus empruntées au monde en temps normal, les trains ne circulent qu'aux heures de pointe et seulement à une fréquence réduite.

La SNCF a recensé 24,7% de grévistes, un taux qui monte à 77,3% chez les conducteurs. Le trafic restera "très perturbé" mercredi pour les trains SNCF, avec un TGV sur quatre (contre un sur cinq mardi), un Intercités sur quatre et un Transilien sur cinq.

Dix lignes de métro seront fermées mercredi.

Lors d'une séance houleuse à l'Assemblée, Edouard Philippe a réaffirmé l'attachement des Français à la création d'un régime universel par répartition et par points.

"Nous apporterons les garanties sur l'évolution du point de façon à préserver la valeur du point", a dit le Premier ministre lors de la séance des questions au gouvernement.

Le haut-commissaire aux Retraites Jean-Paul Delevoye a assuré que la valeur du point serait indexée sur les salaires, comme suggéré dans son rapport, et le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer s'est de nouveau engagé à une "politique d'augmentation des rémunérations" des enseignants.

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Lors d'une rencontre mardi matin avec les députés de la majorité, Edouard Philippe a toutefois souligné qu'"il n'y a pas d'annonces magiques qui peuvent faire cesser toutes les interrogations", selon une source parlementaire au sein de la majorité.

Emmanuel Macron devait recevoir mardi soir à l'Elysée ministres et responsables de la majorité pour faire le point sur les annonces à venir.

(Avec Marc Leras à Marseille, Julie Rimbert à Toulouse, Caroline Pailliez, John Irish, Sybille de la Hamaide, Simon Carraud, Elizabeth Pineau, édité par Sophie Louet et Jean-Stéphane Brosse)

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