🔺 Que faire quand les marchés sont sur des records? Trouver des aubaines, comme celles-ci.Actions sous-évaluées

Smartphones: BlackBerry au bord de la chute

Publié le 12/08/2013 14:50
Mis à jour le 12/08/2013 17:55

BlackBerry, le fabricant de smartphone canadien véritable icône des téléphones mobiles du début des années 2000, est menacé de disparition, asphyxié par une concurrence acharnée des géants des constructeurs comme Samsung, Apple ou Nokia.

Lundi, BlackBerry a annoncé la mise en place d'un comité dédié à choisir entre la vente ou d'autres options comme des partenariats pour assurer la survie de l'entreprise.

Pour BlackBerry ce comité est chargé "d'explorer des options stratégiques pour augmenter sa valeur et améliorer son échelle en vue d'accélérer le déploiement de Blackberry 10", la dernière version de son système d'exploitation.

"Il semble que BlackBerry se rapproche de la fin", a estimé Jeff Kagan, analyste du secteur des télécoms en rappelant que clairement le fabricant de smartphone ne vendait pas assez de nouveaux téléphones.

Si au tout début des années 2000 le smartphone BlackBerry a été l'outil indispensable de tous les responsables d'entreprises et des politiques en Amérique du nord et en Europe, il n'a cependant jamais réussi à percer sur le marché asiatique.

L'étoile BlackBerry a pâli avec l'arrivée de l'Américain Apple et de son iPhone au tout début de 2007. En bourse à partir de cette date, l'action a débuté son déclin inexorable. De plus de 200 dollars, le prix de l'action est tombé à environ 10 dollars lundi.

BlackBerry a joué en solo avec un système d'exploitation propriétaire dans ses téléphones quand le géant Coréen Samsung s'appuie sur le système Android comme l'autre Coréen LG ou encore le Chinois Huawei.

Au niveau mondial BlackBerry ne pèse plus que 3% du marché mondial des smartphones quand le système Android équipe 8 téléphones sur 10 dans le monde et Apple 13%.

Le groupe Microsoft est même repassé devant BlackBerry depuis le début de l'année avec son Windows Phone et grâce au Finlandais Nokia.

Dans l'impasse

BlackBerry semble dans l'impasse et la vente n'est pas synonyme de sauvetage pour cette emblème de la technologie au Canada. "La question est de savoir qui voudrait acheter BlackBerry", a estimé Joe Rundle responsable de marché chez ETX Capital. "Des ventes difficiles, l'échec stratégique et des produits peu attractifs signifient que l'acquisition de BlackBerry pourrait être fatal à l'un de ses rivaux", a-t-il ajouté.

"Cela va être difficile" de vendre a aussi reconnu Ian Lee, professeur à l'école de commerce Sprott d'Ottawa. Il est pratiquement impossible qu'un groupe chinois achète BlackBerry car et le gouvernement canadien, poussé par les Américains, s'y opposerait, a-t-il poursuivi.

BlackBerry a "perdu son avantage compétitif" et "le marché est passé maintenant", a jugé Ian Lee qui, dans le meilleur des cas, estime que seul Microsoft pourrait trouver un intérêt commercial à acquérir le fabricant canadien.

Outre une gamme de produits peu diversifiée, le groupe BlackBerry souffre aussi d'une réputation entamée par des pannes importantes comme en 2011 où son service avait été interrompu pendant plusieurs heures.

Pour Joe Rundle, le réseau social Facebook qui cherche à se lancer sur le téléphone intelligent où le site de commerce Amazon pour élargir l'audience de sa liseuse Kindle pourraient aussi se manifester auprès du comité.

La vente n'est pas forcément impossible et "c'est une option intéressante qui doit permettre à BlackBerry de se réinventer à l'abri de la pression du marché boursier", a indiqué Carl Simard, patron du cabinet de gestion de portefeuille stratégique Medici.

De plus le groupe ne vaut pas très cher et, selon M. Sicard, pourrait se vendre à un peu plus de 4 milliards de dollars.

En attendant les résultats des explorations du comité, le président du conseil d'administration de BlackBerry, qui était aussi à la tête de Fairfax Financial premier actionnaire du groupe canadien, a démissionné lundi.

Derniers commentaires

Installez nos applications
Divulgation des risques: Négocier des instruments financiers et/ou des crypto-monnaies implique des risques élevés, notamment le risque de perdre tout ou partie de votre investissement, et cela pourrait ne pas convenir à tous les investisseurs. Les prix des crypto-monnaies sont extrêmement volatils et peuvent être affectés par des facteurs externes tels que des événements financiers, réglementaires ou politiques. La négociation sur marge augmente les risques financiers.
Avant de décider de négocier des instruments financiers ou des crypto-monnaies, vous devez être pleinement informé des risques et des frais associés aux transactions sur les marchés financiers, examiner attentivement vos objectifs de placement, votre niveau d'expérience et votre tolérance pour le risque, et faire appel à des professionnels si nécessaire.
Fusion Media tient à vous rappeler que les données contenues sur ce site Web ne sont pas nécessairement en temps réel ni précises. Les données et les prix sur affichés sur le site Web ne sont pas nécessairement fournis par un marché ou une bourse, mais peuvent être fournis par des teneurs de marché. Par conséquent, les prix peuvent ne pas être exacts et peuvent différer des prix réels sur un marché donné, ce qui signifie que les prix sont indicatifs et non appropriés à des fins de trading. Fusion Media et les fournisseurs de données contenues sur ce site Web ne sauraient être tenus responsables des pertes ou des dommages résultant de vos transactions ou de votre confiance dans les informations contenues sur ce site.
Il est interdit d'utiliser, de stocker, de reproduire, d'afficher, de modifier, de transmettre ou de distribuer les données de ce site Web sans l'autorisation écrite préalable de Fusion Media et/ou du fournisseur de données. Tous les droits de propriété intellectuelle sont réservés par les fournisseurs et/ou la plateforme d’échange fournissant les données contenues sur ce site.
Fusion Media peut être rémunéré par les annonceurs qui apparaissent sur le site Web, en fonction de votre interaction avec les annonces ou les annonceurs.
La version anglaise de ce document est celle qui s'impose et qui prévaudra en cas de différence entre la version anglaise et la version française.
© 2007-2024 - Fusion Media Ltd Tous droits réservés