Renault (PA:RENA), qui vient d'inaugurer sa première usine chinoise, doit d'emblée faire face à une concurrence "plus forte" et adapter ses prix en conséquence, a déclaré lundi à l'AFP un responsable du groupe français au salon de Pékin.
"Il faut s'adapter. La pression concurrentielle est plus forte, la pression sur les prix est plus forte", a reconnu François Provost, président de la coentreprise Dongfeng Renault, qui fabrique et commercialise des 4x4 urbains: le petit Captur et le Kadjar, de taille moyenne.
"C'est un marché très compliqué, et qui bouge vite. Les marques locales progressent fortement. Mais avec le Kadjar, nous avons le bon produit pour Renault pour démarrer en Chine, d'abord parce que le segment des SUV continue de croître fortement", a ajouté M. Provost.
Face à la concurrence des marques 100% chinoises, Renault "a lancé le Kadjar à un prix plus compétitif que ce qu'on imaginait il y a un an, parce que le marché est devenu plus compétitif, c'est la vie".
Pour sa part, le PDG de Renault, Carlos Ghosn, s'est dit optimiste quant aux chances de Renault de percer sur le marché, bien que sa croissance effrénée des dix dernières années ait ralenti et qu'il montre des signes de maturation: "Je suis très confiant, je pense que toute la partie industrielle de notre projet a très bien réussi, puisque nous travaillons main dans la main avec Nissan (T:7201). Aujourd'hui, l'enjeu est essentiellement commercial, continuer à développer le réseau de façon à monter très très vite sur le plan des ventes".
Renault présente au salon de Pékin, qui a ouvert ses portes lundi, un 4x4 d'une taille supérieure au Kadjar, le Koleos, qui sera un véhicule mondial, vendu dans 80 pays.
"C'est un signe très fort de la priorité qui est donnée au marché chinois par le groupe", a fait valoir M. Provost.