PARIS (Reuters) - La contraction de l'activité dans le secteur privé s'est légèrement accentuée en septembre en France, les services revenant dans le rouge tandis que le repli de l'industrie s'atténuait, selon les premières estimations "flash" des indices Markit des directeurs d'achats publiés mardi.
L'indice PMI composite, qui combine l'industrie et les services, s'est inscrit à 49,1 contre 49,5 au mois d'août, atteignant son plus bas niveau depuis juin et restant sous la barre de 50 séparant les zones de contraction et d'expansion de l'activité.
"Le portrait global pour la France est un autre trimestre de stagnation, au mieux", a dit à Reuters Chris Williamson, chef économiste de Markit.
Après une croissance nulle aux deux premiers trimestres de l'année, seule la dépense publique permet d'éviter une croissance négative dans le pays, a-t-il ajouté.
Dans le secteur manufacturier, l'indice a progressé à 48,8 contre 46,9 en août, atteignant son plus haut niveau depuis mai, et se situe au dessus des prévisions des 20 analystes interrogés par Reuters. Ces derniers attendaient en moyenne un indice manufacturier à 47,0, la prévision la plus haute étant 47,5.
Les services sont quant à eux passés en zone de contraction, l'indice se situant à 49,4 après 50,3 en août, atteignant son plus bas niveau depuis juin. Les économistes attendaient en moyenne un indice à 50,1.
L'emploi accentue son repli en septembre, le rythme de la contraction étant le plus sévère depuis février, ce qui porte à 11 le nombre de mois consécutifs de recul dans le secteur privé.
Selon Jack Kennedy, économiste de Markit, "la demande anémique continue de brider le secteur privé, les baisses de prix additionnelles ne parvenant pas à empêcher le recul des nouvelles commandes".
(Jean-Baptiste Vey, avec Leigh Thomas)