PARIS (Reuters) - Les principales Bourses européennes ont débuté la séance sur une note irrégulière mercredi, en quête de nouveaux éléments d'orientation au lendemain des déclarations de la Première ministre britannique, Theresa May, promettant un droit de regard du Parlement sur les modalités du Brexit.
La tendance est soutenue par les résultats d'entreprises, à quelques déceptions près, mais les valeurs des médias, des ressources de base et des banques pèsent sur la tendance.
À Paris, l'indice CAC 40 recule de 0,25% à 12,23 points vers 8h30 GMT. À Francfort, le Dax avance en revanche de 0,16% et à Londres, le FTSE rebondit de 1,22%.
L'indice EuroStoxx 50 de la zone euro grignote 0,05%, le FTSEurofirst 300 est stable mais le Stoxx 600 abandonne 0,09%.
Au chapitre macro-économique, l'indice allemand des prix à la consommation harmonisé aux normes européennes (IPCH) a été confirmé en hausse de 1,0% en décembre par rapport à novembre et de 1,7% sur un an, soit son niveau le plus élevé depuis juillet 2013.. La statistique pour l'ensemble de la zone euro est attendue à 10h00 GMT.
Aux Etats-Unis les investisseurs prendront connaissance du livre beige de la Réserve fédérale à 19h00 GMT, avant une prise de parole de Janet Yellen, la présidente de la banque centrale, à 20h00 GMT.
Aux valeurs, ASML bondit de 4,73%, plus forte hausse de l'EuroFirst 300 et de l'EuroStoxx50. Le premier équipementier européen des semi-conducteurs a fait état d'un bénéfice net en hausse et supérieur aux attentes au quatrième trimestre et s'est montre optimiste pour cette année avec un carnet de commandes en hausse pour ses nouvelles machines.
Le groupe de luxe britannique Burberry (BRBY.L) avance de 1,3%, également soutenu par ses résultats sur les trois derniers mois de 2016.
En revanche, l'éditeur britannique d'ouvrages pédagogiques Pearson (LON:PSON) plonge de 22% après avoir réduit ses objectifs de bénéfice des deux prochaines années, ainsi que le dividende prévu sur les résultats de 2017.
Côté banque, Deutsche Bank (DE:DBKGn) recule de 0,80%. La banque allemande a signé avec la justice américaine un accord amiable de 7,2 milliards de dollars (6,7 milliards d'euros) dans le dossier de la vente de titres adossés à des prêts immobiliers à risque avant la crise financière de 2008.
Le secteur bancaire (-0,60%) recule dans son ensemble dans le sillage de Wall Street où il a subi des prises de bénéfice après son envolée faisant suite à l'élection de Donald Trump le 8 novembre. BNP Paribas (PA:BNPP), Crédit Agricole (PA:CAGR) et Société générale figurent parmi les plus forts replis sur le CAC 40 avec des pertes comprises entre 1% et 1,45%.
EDF (PA:EDF) s'adjuge à l'inverse 1,20%. Sa filiale RTE a dit que la France disposerait mercredi de ressources électriques suffisantes pour faire face à la vague de froid actuelle.
Sur le marché des changes, la livre sterling subit des prises de bénéfics en perdant 0,64% à 1,2332 dollar après avoir enregistré la veille sa plus forte hausse en une séance depuis 1998, à la faveur de la promesse de Theresa May de soumettre l'accord final sur le Brexit à un vote du Parlement.
Le dollar regagne du terrain par rapport à l'euro (+0,14%) à 1,0697.
Sur le marché pétrolier, le Brent de la mer du Nord avance de 0,67% à 55,85 dollars le baril.
(Avec Kit Rees; Claude Chendjou pour le service français, édité par Véronique Tison)