PARIS (Reuters) - Les Bourses européennes ont terminé en baisse mardi, marquant une pause après deux semaines de progression qui les ont portées à des plus hauts depuis le vote britannique en faveur d'une sortie de l'Union européenne fin juin.
À Paris, le CAC 40 a reculé de 0,83% (37,42 points) à 4.460,44 points. Le Footsie britannique a cédé 0,68% et le Dax allemand 0,58%. L'indice EuroStoxx 50 a abandonné 1,0% et le FTSEurofirst 300 0,58%.
Wall Street, dont les trois grands indices ont fini jeudi à des records de clôture, est aussi orienté à la baisse au moment de la clôture européenne malgré la dépréciation du dollar et la nouvelle progression des cours du pétrole.
En Europe, la tendance a souffert de prises de bénéfices après les plus hauts de sept semaines touchés lundi. Parmi les baisses les plus marquantes du jour, le spécialiste suisse des ascenseurs Schindler a abandonné 4,39% après avoir revu en baisse le haut de sa fourchette de prévisions de croissance du chiffre d'affaires annuel.
A l'inverse, le spécialiste allemand des gaz industriels Linde a bondi de plus de 11%, plus forte hausse du FTSEurofirst 300, après l'officialisation de discussions préliminaires en vue d'une éventuelle fusion avec l'américain Praxair.
L'ensemble du secteur a profité de cette annonce et le français Air Liquide (PA:AIRP) a pris 2,35%, plus forte hausse de l'EuroStoxx 50.
A la hausse également, le producteur chilien de cuivre Antofagasta (LON:ANTO), coté à Londres, a gagné 8,66% après avoir annoncé une hausse de son bénéfice semestriel essentiellement en raison d'une contraction de ses coûts.
Dans son sillage, le secteur des ressources de base a été le plus performant de la séance avec un gain de 1,31%. Le sidérurgiste ArcelorMittal (AS:ISPA) s'est adjugé 3,20%, la plus forte hausse du CAC. Le titre a aussi profité du relèvement de la perspective de Moody's sur sa note, de négative à stable.
Sur le marché des changes, le dollar abandonne 0,84% face à l'euro, à 1,1277 dollar, après être provisoirement repassé au-dessus de 1,13 dollar pour la première fois depuis la victoire du Brexit. Sa glissade a toutefois été freinée par des déclarations d'un responsable de la Réserve fédérale, William Dudley, sur une possible hausse des taux le mois prochain aux Etats-Unis.
Les cours du pétrole poursuivent leur redressemement, à quasiment 49 dollars le baril pour le Brent de la mer du Nord, dans l'espoir d'une action coordonnée des producteurs pour réduire l'excédent d'offre.
(Marc Angrand et Bertrand Boucey pour le service français)