La deuxième banque allemande Commerzbank fait toujours l'objet d'une série d'enquêtes des autorités judiciaires américaines concernant d'anciennes transactions menées pour le compte de pays soumis à des sanctions comme l'Iran, a-t-on appris mercredi.
Dans des documents d'informations légales accessibles sur son site internet, Commerzbank rappelle que l'issue de ces procédures "n'est pas encore prévisible" et que la banque cherche la solution d'un règlement à l'amiable pour y mettre fin.
Cependant les conséquences financières de ces procédures peuvent avoir un "impact négatif considérable" sur ses résultats financiers, préviennent ces documents, révélés par l'hedbomadaire Die Zeit à paraître jeudi.
Commerzbank ne précise pas si elle a déjà passé des provisions pour risques dans le cadre de cette affaire.
Le groupe ne mène plus d'activités avec l'Iran depuis 2007, a rappelé mercredi l'un de ses porte-parole. La banque coopère depuis 2010 avec les autorités américaines pour vérifier si d'anciennes transactions financières de sa filiale américaine vers l'Iran, la Corée du Nord, le Soudan ou encore Cuba ne violaient pas les sanctions américaines à leur encontre.
La première banque allemande Deutsche Bank est aussi dans le collimateur des autorités judiciaires américaines dans le cadre de cette affaire. D'autres établissements d'envergure mondiale sont déjà passés à la caisse.
Le 14 août, la banque londonienne Standard Chartered a accepté de verser 340 millions de dollars (272 millions d'euros) à l'Etat de New York pour mettre fin aux poursuites à son encontre dans le même dossier.
En juin, le gouvernement américain avait obtenu de la banque néerlandaise ING 619 millions de dollars (près de 500 millions d'euros), l'amende est la plus lourde jamais imposée dans une affaire de violations de sanctions économiques.