Le FMI a annoncé mardi qu'il continuait d'apporter sa "confiance" à sa directrice générale, Christine Lagarde, qui a échappé vendredi à une mise en examen dans l'affaire Tapie-Crédit Lyonnais.
"Le conseil d'administration (qui représente les 188 Etats-membres, ndlr) a été informé de cette affaire, notamment de l'issue des récentes auditions devant la Cour de justice de la République à Paris, et a réaffirmé sa confiance dans les capacités de la directrice générale à assumer efficacement ses fonctions", a indiqué l'institution dans un communiqué.
A l'issue de deux jours d'audition, la CJR a placé vendredi Mme Lagarde sous le statut de témoin assisté dans l'enquête sur la décision, prise en 2007 alors qu'elle était ministre de l'Economie, de recourir à un arbitrage pour régler le contentieux entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais sur la vente d'Adidas.
Ce statut intermédiaire entre témoin et mis en examen n'implique pas un abandon des poursuites. L'enquête continue et l'ancienne ministre peut être de nouveau convoquée à tout moment et mise en examen.
Avant même la nomination de Mme Lagarde en juillet 2011, le Fonds monétaire international avait été informé de cette affaire et a, depuis, constamment apporté son soutient à sa dirigeante, y compris après l'annonce de sa convocation devant la CJR et de la perquisition de son domicile parisien.
Deux ans après la démission forcée du prédécesseur de Mme Lagarde, Dominique Strauss-Kahn, pour un scandale sexuel, l'hypothèse d'une mise en examen de la patronne du FMI était redoutée au sein de l'institution et du gouvernement français.