PARIS (Reuters) - La dizaine de candidats du Front national aux élections départementales ayant tenu des propos racistes ou antisémites sont suspendus et convoqués devant la commission de discipline du parti, a déclaré jeudi Marine Le Pen.
La présidente du FN a assuré sur BFM TV qu'au cas où ils seraient élus, ces conseillers départementaux "ne seront pas élus du Front national".
"Tout le monde peut avoir des brebis galeuses", a-t-elle dit, soulignant que son parti présentait au total 7.640 candidats, en retirant les dix mis en cause.
Marine Le Pen a opposé l'attitude du FN envers ses candidats à celle du Parti socialiste, qui "repêche systématiquement ses candidats condamnés", ainsi qu'à celle de l'UMP.
L'Union des étudiants juifs de France (UEJF) et SOS Racisme ont annoncé mercredi porter plainte contre dix candidats du FN "pour des propos racistes et antisémites" tenus sur internet.
"Une plainte est en cours pour ces dix candidats différents, pour des faits de diffamation raciale, injure raciale, et provocation publique à la haine raciale, tantôt racistes (...) ou antisémites", déclare l'UEJF dans un communiqué.
Le président de SOS Racisme, Dominique Sopo, estime que "le Front national n'a pas changé. Sous ses dehors prétendument respectables, il reste ce parti de la haine brute envers la figure de l'Autre".
L'Obs a également révélé dans son numéro paru jeudi plusieurs cas de candidats FN aux départementales auteurs de propos xénophobes sur les réseaux sociaux, à partir du travail du collectif L'entente.net qui dit "observer le FN".
(Gérard Bon) 2015-03-12T202328Z_1007180001_LYNXMPEB2B10K_RTROPTP_1_OFRTP-FRANCE-DEPARTEMENTALES-FN.JPG