NANTES (Reuters) - En congrès vendredi et samedi à Nantes, les professionnels du transport sanitaire proposent de généraliser à l'ensemble de la France le covoiturage des patients assis, ce qui pourrait faire économiser 600 millions d'euros par an à la Sécurité sociale.
Cette mesure ne concerne pas les ambulances, où les patients sont couchés.
Elle est expérimentée avec succès depuis 2013 en région Provence-Alpes-Côte d'Azur, où un "coordinateur ambulancier" financé par la profession travaille avec les équipes soignantes pour optimiser les rendez-vous des patients se rendant à des séances de chimiothérapie ou de rééducation fonctionnelle.
Le covoiturage permettrait de donner une bouffée d'oxygène aux entreprises du secteur, "dont les marges se réduisent alors que le volume d'activités augmente de 2 à 6% par an", explique Thierry Schifano, président de la Fédération nationale du transport sanitaire (FNTS).
"Nous en avons déjà parlé à la Caisse nationale d'assurance-maladie et au ministère de la Santé et leurs premiers retours sont très bons", a dit à Reuters ce responsable dont la fédération regroupe 1.200 des 5.400 entreprises de transport sanitaire en France.
"Je pense que, d'ici la fin du premier trimestre 2016, un compromis sera trouvé : on partage tous le même objectif."
Le transport de patients assis coûte chaque année 1,9 milliard d'euros à la Sécurité sociale, sur un budget total de 3,2 milliards d'euros comprenant celui des ambulances et taxis.
(Guillaume Frouin, édité par Emmanuel Jarry)